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Vol à l'étalage: un sujet délicat à aborder… mais présent dans notre milieu !

Le 26 mars 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 26 mars 2014
Par Karine Desrosiers

Au Québec, le vol à l'étalage fait perdre en moyenne 1 608 000 $ par jours aux commerçants. On estime que ces pertes représentent un montant de 587 millions $ par année, un montant qui ne va pas en se résorbant.

Selon un sondage réalisé en 2012 par le Conseil québécois du commerce de détail, 55 % des voleurs sont des hommes, 29 % des femmes, 14 % des adolescents et 2 % des enfants.

Généralement c'est lorsque les centres commerciaux et les magasins sont bondés que les voleurs à l'étalage en profitent, déjouant l'attention des vendeurs qui sont trop occupés ailleurs.

Heureusement, les grands commerces ont recours à des systèmes de surveillance par caméras ou électroniques de plus en plus sophistiqués, ce qui a tendance à refroidir l'ardeur des voleurs.

Malgré tout, le nombre global d'événements tend à augmenter.

En enquête sur notre territoire sur l'ampleur du phénomène, le Journal Le Lac-St-Jean a réalisé au départ que dès que l'on aborde la question du vol à l'étalage, le sujet semble très délicat pour ne pas dire: « On ne parle pas de ces choses-là aux médias. »

Ainsi, certaines grandes chaînes comme Maxi, Canadian Tire ou Wal-Mart refusent systématiquement de discuter de cette chose et nous réfèrent à un service de relations publiques à Toronto où l'on répond la même chose. Si le sujet semble tabou chez les grands marchands, c'est qu'ils ne veulent tout simplement pas dévoiler leurs stratégies de sécurité et les moyens et le personnel de surveillance à leur disposition pour contrer le vol à l'étalage.

Conséquences

Le voleur à l'étalage s'expose à de sévères sanctions tant au criminel qu'au civil.

Les tribunaux imposent en effet des amendes aux cas les plus lourds en plus de l'attribution d'un casier judiciaire pouvant nuire à l'obtention d'un emploi.

Le voleur s'expose également à des poursuites civiles pour couvrir les coûts de la marchandise volée, les frais d'enquête, les effets négatifs sur la clientèle et les frais inhérents à la prévention de ces méfaits.

La pointe de l'iceberg: 65 dossiers ouverts en 2013

Au poste de la Sûreté du Québec de la MRC Lac-St-Jean-Est, 65 dossiers pour vols à l'étalage ont été ouverts en 2013.

Selon le sergent Stéphane Simard, responsable des relations communautaires, ce chiffre ne serait que la pointe de l'iceberg de ce phénomène dans le secteur du commerce de détail.

Pour un voleur qui se fait prendre et qui sera poursuivi devant les tribunaux, combien ont réussi leur coup et sortir du magasin sans se faire prendre ? Difficile, voir impossible de le quantifier. Chose certaine, au moment où les propriétaires de magasin réalisent leur inventaire, ils réalisent en partie le montant de leurs pertes par le vol à l'étalage.

Souvent également, dans les plus petits magasins, le propriétaire va intercepter le voleur, récupérer sa marchandise et simplement expulser le voleur en lui signifiant de ne plus mettre les pieds dans son établissement.

La lourdeur des procédures, l'obligation de faire la preuve ou encore la faiblesse des sentences rendues semblent décourager bien des commerçants à pousser plus loin les dossiers.

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