La Ville de Desbiens a finalement été mise sous tutelle par Québec jusqu’au retour à l’équilibre des finances de la municipalité, dont le déficit budgétaire s’élève actuellement à 995 000 $.
« Le gouvernement souhaite ainsi accélérer le redressement de la Ville de Desbiens et éviter que la situation actuelle ne se détériore, et ce, au bénéfice de la population. La CMQ sera présente pour accompagner la Ville afin de résoudre ses enjeux de fonctionnement », indiquait par voie de communiqué le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation (MAMH) la semaine dernière.
Desbiens se retrouve donc assujettie, par décret, au contrôle de la Commission municipale du Québec (CMQ) jusqu'à ce que la Commission juge acceptable la situation financière de la Ville. Le conseil municipal demeurera fonctionnel pour administrer la Ville durant la période de tutelle. Toutefois, ses décisions devront être approuvées par la CMQ.
« Nous devrons acheminer tous les procès-verbaux des séances du conseil municipal au Ministère, qui pourra ensuite approuver, ou non, l’ensemble de nos décisions. Il est également possible que ce soit le Ministère qui signe les chèques », indique la mairesse de Desbiens, Ginette Sirois.
Le ministère revient sur sa décision
Rappelons qu’en mars dernier, le MAMH avait déterminé qu’une mise sous tutelle n’était pas requise. Cette décision s’appuyait notamment sur le rapport d’un inspecteur ministériel qui avait été dépêché à Desbiens pour y effectuer des vérifications financières. Le plan de redressement soumis par la Ville cet hiver, qualifié de « satisfaisait » par le Ministère, avait également penché dans la balance.
Selon la mairesse, le MAMH serait revenu sur sa décision en raison du rythme, jugé trop lent, de l’exécution des mesures proposées par le plan de redressement. En ce sens, la mise sous tutelle a pour principal objectif de permettre la réalisation du plan de redressement d’ici le 31 décembre 2024.
Toujours selon la mairesse, le rapport financier de 2022, publié en mai dernier, aurait aussi motivé la mise sous tutelle alors qu’il fait état d’un déficit additionnel de 340 000 $. Il est également attendu que le budget de 2023 soit déficitaire.
Un accueil favorable
La mairesse voit la tutelle d’un œil favorable, affirmant qu’à ses yeux, « il s’agit simplement d’un outil additionnel pour permettre à la Ville de rétablir la situation ».
Ginette Sirois précise que le budget de 2024 est quant à lui sous contrôle.