La Véloroute des Bleuets en appelle à la solidarité de la population alors qu’elle craint de ne pas arriver au bout de sa campagne de financement annuelle, la Loto-vélo. À neuf jours du tirage, encore 1 300 billets sur 4 000 restent invendus, soit un manque à gagner de 120 000 $ pour l’organisation. Du jamais vu selon son directeur général, David Lecointre.
« Ce que je dis aux gens, c’est que la Véloroute, c’est l’abonnement sportif le moins cher : c’est moins cher que le ski, que le golf, que la pêche, etc. Maintenant, leur façon de contribuer à la préservation de la Véloroute, c’est en participant à la Loto-vélo. »
À pareille date l’an passé, 95 % des billets avaient été vendus. Depuis la naissance de la Loto-vélo, la Véloroute est toujours parvenue à écouler tous les billets. Selon David Lecointre, leur vente se fait plus difficile cette année notamment en raison du passage des billets physiques aux billets numériques.
« Beaucoup de gens avaient par exemple l’habitude d’acheter leur billet quand ils arrivaient à la caisse des dépanneurs », explique-t-il.
De plus, la Véloroute a rencontré des difficultés dans le cadre de la publication de la Loto-vélo sur les plateformes de Meta, ce qui a aussi nui à la vente des billets.
Le budget 2024 de la Véloroute est de 1,3 M$, dont 320 000 $ proviennent du tirage de la Loto-Vélo. 75 000 $ en prix seront tirés cette année. Les billets sont en vente au www.veloroutedesbleuets.com.
2e meilleure année de fréquentation
En 2024, la Véloroute a observé une augmentation de sa fréquentation de 14 % par rapport à 2023. On y a comptabilisé 307 000 usagers, faisant de la dernière saison la deuxième meilleure après celle de 2021, où 309 000 usagers avaient été comptabilisés.
Les deux tiers des cyclistes enregistrés provenaient de la région et 10 % de l’extérieur du Québec, selon les données de la Véloroute.
Si cette hausse d’affluence réjouit David Lecointre, il rappelle toutefois que « des usagers de plus, ce sont des dépenses de plus ».
« Encore cette année, la Véloroute a montré qu’elle générait d’importantes retombées économiques dans la région, mais pour que ça continue, nous avons besoin du soutien de la population », répète-t-il.