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Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés

La CAQ doit agir, s'insurge la CSN

Sara-Léa Bouchard
Le 28 avril 2025 — Modifié à 10 h 25 min le 28 avril 2025
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

En ce 28 avril 2025, la CSN souligne la Journée internationale de commémoration des travailleuses et travailleurs décédés ou blessés au travail et interpelle le gouvernement de François Legault afin qu’il pose un geste concret pour contrer les décès et les blessures en entérinant le Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPÉ). 

« Même si la CNESST s’est engagée dans de vastes travaux afin d’améliorer la santé et la sécurité du travail de façon concrète, il y a des ministères, dont celui de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux, qui refusent d’assumer les impacts financiers du règlement pourtant intervenu unanimement entre les acteurs représentatifs du domaine du travail nommés par le gouvernement. Pour nous, les décès et les blessés au travail, on ne peut pas réduire ça à une bête question d’argent », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN et membre du CA de la CNESST.

Rappelons que le 19 septembre 2024, le conseil d’administration de la CNESST a adopté à l’unanimité la version finale du RMPPÉ, et ce, dans le délai qui lui était imparti par la Loi 27 adoptée en 2021. Or, depuis plus de sept mois, contre toute logique vu le consensus obtenu, le Conseil des ministres n’a toujours pas entériné ce règlement. Cette année encore, un nombre effarant de Québécoises et de Québécois ont péri à cause de leur travail, soit un total de 246. De ce nombre, on compte 74 décès à la suite d’un accident et 172 à la suite d’une maladie professionnelle.

« Ces dernières années, on a travaillé fort pour obtenir un règlement qui, entre autres, allait pousser à la baisse les tristes bilans du 28 avril. Pour tous les acteurs engagés dans le processus, l’objectif a été atteint et la mission accomplie. La situation est totalement absurde : pour une question d’argent, le gouvernement nous a imposé un processus qu’il décide maintenant de ne plus respecter. Chaque 28 avril nous révèle que la protection des travailleuses et des travailleurs a déjà assez attendu et que, de ce fait, le gouvernement doit entériner ce règlement, et ce, dans les plus brefs délais », ajoute David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN, responsable politique de la SST et également membre du CA de la CNESST.

C’est ce matin, aux alentours de 10h00, que les membres de la CSN tenaient une minute de silence pour le chauffeur d’autobus décédé lors d’un accident survenu au Lac-Saint-Jean, en janvier dernier. Une plaque commémorative a aussi été remise aux camarades du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire Lac-Saint-Jean-Est CSN, en guise de respect et de gratitude afin d’honorer la mémoire de M. Stéphane Tremblay.

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