Culture

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Une œuvre qui rend hommage à la naissance d’Alma et l’archéologie

Yohann Harvey Simard
Le 22 octobre 2023 — Modifié à 22 h 46 min le 22 octobre 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Ville d’Alma procédait au dévoilement d’une œuvre d’art bien particulière la semaine dernière dans le parc Damase Boulanger, situé sur l’Île Saint-Anne.

La sculpture faite d’aluminium nommée Vision d’éclats a été conçue par l’artiste almatoise Claire Maltais.

Sous son apparence quelque peu abstraite, l’œuvre est pourtant bien ancrée dans le réel.

D’abord, elle se veut un hommage au travail archéologique effectué en 2013 au même endroit, c’est-à-dire à proximité du lieu où ont été découvert les fondations de la maison de Damase Boulanger, le premier colon à s’établir à Alma en 1863.

Les fouilles, amorcées par des citoyens, avaient alors permis la mise au jour de quelque 11 000 artéfacts, notamment des objets domestiques datant du milieu du 19 siècle.

Environ 2700 des artéfacts ont plus tard été élagués par une archéologue à des fins de conservation et d’exposition muséale, tandis que d’autres ont été confiés à Claire Maltais pour qu’elle les mette à profit dans une démarche artistique.

« C’est comme ça qu’on lui a donné plein de petits objets qui avaient été trouvés.
Nous avons dit à Claire que notre partie préservation et recherches était faite avec l’archéologue, et qu’elle pouvait passer à la mise en valeur! », relate Anne-Julie Néron, directrice générale de la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean.

Elle ajoute qu’il est « rare que l’on puisse vraiment voir des objets archéologiques, ce qu’ils font, parce que souvent, on les garde dans nos réserves ».

L’œuvre

Si la majeure partie de la sculpture représente différents outils utilisés pour les fouilles archéologiques, c’est de façon créative que Claire Maltais a également pu y intégrer les fragments issus des fouilles, ou « résidus » dans le jargon.  

Ont ainsi été « emprisonnés » dans l’œuvre plusieurs objets de la vie quotidienne telle qu’elle était alors qu’Alma n’en était qu’à ses balbutiements, résume Bianka Robitaille, directrice d’IQ l’Atelier, à Alma.

Activité de médiation

Bianka Robitaille porte l’attention sur les différentes perspectives avec lesquelles il est possible d’admirer la pièce.

« Une œuvre sculpturale se voit de différents points de vue, ce n’est pas frontal. Donc, on invite les gens à faire le tour de l’œuvre, mais aussi à rechercher eux-mêmes les nombreux éléments de la sculpture, qui sont cachés un peu partout. »

Une activité de médiation sera par ailleurs organisée par IQ l’Atelier le 14 octobre prochain, de 13 h à 15 h. On y expliquera entre autres la démarche artistique de Claire Maltais, tandis que Noémie Plourde, archéologue de l’UQAC, reviendra sur les fouilles à l’origine de l’œuvre.

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