Économie

Temps de lecture : 1 min 54 s

Même après la pandémie

La surenchère immobilière favorise encore les vendeurs

Jean Tremblay
Le 07 février 2024 — Modifié à 15 h 07 min le 07 février 2024
Par Jean Tremblay - Journaliste

On ne s’y attendait pas. La surenchère immobilière vécue pendant la pandémie où les résidences se vendaient dès qu’elles étaient mises en vente, à des prix d’or, persiste. L’augmentation des taux hypothécaires n’a également pas ralenti l’ardeur des acheteurs, au grand plaisir des vendeurs.

Une situation que l’on observe partout au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Lorsqu’une résidence est en vente, on constate encore des enchères et des offres multiples », explique Guillaume Lessard, courtier hypothécaire chez Planiprêt, directeur associé pour Archipel Équipe hypothécaire et conseiller en sécurité financière rattaché à VIZÉS Cabinet de Services financiers.

« Dans le marché, nous pensions que c’était chose du passé. Ce n’est pas le cas. La rareté de l’offre crée cette situation. Le bungalow moyen standard se vend autour de 250 000 $ à 300 000 $. La plus forte concentration de transactions se situe dans cette fourchette », ajoute-t-il.

Il n’est pas rare, toujours selon Guillaume Lessard, que dès la première semaine de mise en vente d’une résidence, de 20 à 25 visites soient planifiées.

Hausse des taux d’intérêt

Autre constat surprenant : la hausse des taux d’intérêt a très peu d’effet sur le marché immobilier.

« Pour compenser leur capacité d’emprunter, les acheteurs déposent des offres sur des maisons moins dispendieuses. »

Une lueur d’espoir plane toutefois à l’horizon quant aux taux d’intérêt.

« Depuis décembre dernier, on constate une diminution des taux fixes, ce qui n’est pas le cas pour les taux variables. On voit des taux fixes à 4,99% et des taux variables autour de 6,30%. »

Au Lac-Saint-Jean

Même son de cloche de la part de Dave Girard, courtier chez Intelligence hypothécaire dont les bureaux sont situés à Dolbeau-Mistassini.

« Les propriétés n’ont pas baissé de valeur et il n’y en a pas beaucoup à vendre. C’est moins pire que durant la pandémie, mais on voit encore de la surenchère. Ça fait toujours partie des tendances du marché de l’immobilier », explique-t-il.

« À ce temps-ci de l’année, nous sommes en période de préqualification pour des gens qui désirent acquérir leur première propriété. Pour une personne qui débute dans la vie, il est impensable de sa bâtir une résidence. Ça coûterait trop cher. Elle doit en acheter une qui est déjà construite. »

Toujours selon le courtier hypothécaire, des maisons en bas de 200 000$ ça n’existe pratiquement plus.

« On voyait cela il y a sept ou huit ans. C’est partout pareil dans le haut du Lac-Saint-Jean. C’est à Saint-Félicien où les maisons se vendent le plus cher. »

Par contre, au Lac-Saint-Jean comme au Saguenay, les acheteurs ont un avantage par rapport aux résidents des grosses agglomérations.

« L’hypothèque moyenne au Québec se situe autour de 475 000$. Ici, on a la chance de pouvoir acquérir une résidence moins chère que dans les grands centres et d’emprunter beaucoup moins pour acheter une maison. »

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