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Sports

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Club MX d’Alma : Le motocross en constante progression de popularité

Janick Émond
Le 19 juillet 2019 — Modifié à 10 h 21 min le 19 juillet 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Ça roule au circuit de motocross du Club MX d’Alma! Après une saison 2018 forte d’une cinquantaine de membres, cette année, c’est environ 75 membres qui bravent la vingtaine de sauts de la piste.

« C’est un beau problème d’avoir tout ce monde-là. C’est un sport en expansion et on travaille fort pour attirer encore plus de monde », commente l’un des cinq administrateurs, Éric Beaulieu.

Ainsi, depuis l’an dernier, le club situé tout près de l’aéroport offre une piste pee-wee destinée aux plus jeunes.

Celle-ci a été aménagée par les administrateurs afin d’être une belle terre d’accueil pour les petits, qui n’auront pas à commencer sur le grand circuit, et pour encourager la relève.

« C’est un sport extrême et en ayant cette piste, ça permet aux jeunes de commencer dans un environnement contrôlé, plutôt que d’aller dans le bois ou encore dans un pic de sable », ajoute Éric Beaulieu.

La piste pee-wee fait quelques centaines de mètres en longueur et permet donc de garder un œil sur les initiés afin d’éviter qu’ils se blessent.

Membres

La carte de membre avoisinant les 300 $ permet aux pilotes d’avoir accès au circuit chaque fois que le site est ouvert, soit de deux à trois fois par semaine.

De plus, la carte de membre de la Fédération québécoise des motos hors route (FQMHR) est obligatoire. Cette dernière indique que la personne est enregistrée et qu’elle a signé les décharges de responsabilités.

D’ailleurs, pour les non-membres qui souhaitent rouler sur le circuit du club d’Alma, seule la carte de la FQMHR est nécessaire.

« C’est une question d’assurance. Certaines choses là-dessus pourrait changer. Présentement, c’est nous qui devons prendre une assurance pour nous couvrir s’il y arrive des accidents. Par contre, la FQMHR vise un jour à pouvoir assumer les polices d’assurances responsabilité. Il ne faudra qu’être membre », indique Éric Beaulieu.

Camp de jour MX

Avec le succès de la première édition du camp de jour MX l’an dernier, le club récidive pour la saison 2019.

Les nombreux commentaires positifs ont poussé l’organisation à offrir deux sessions de trois jours, plutôt qu’une seule comme l’an dernier.

Ce camp a pour but d’apprendre aux jeunes à faire du motocross et de leur permettre de développer leur autonomie ainsi que leur endurance physique et psychologique.

 

Club MX d’Alma : Un système d’arrosage et plusieurs projets pour 2019

Le Club MX d’Alma a franchi une étape importante dans son développement cette année, avec la finalisation du système d’arrosage du circuit.

Les travaux ont débuté l’an dernier, avec la phase 1 qui a permis l’arrosage de la moitié de la piste. Une bourrée de travail à la fin juin est venue conclure la phase 2 du projet, ce qui veut dire que l’entièreté du circuit peut maintenant être arrosée.

Ainsi, la sécurité des pilotes est largement améliorée, puisque la poussière ne lèvera plus de terre.

La position géographique du circuit et l’installation du système d’arrosage n’auront toutefois pas été sans casse-tête.

« Nous sommes situés directement à côté de l’aéroport, donc ç’a compliqué les opérations. Nous ne pouvions pas avoir un bassin de rétention d’eau, puisque ça pourrait entrainer la volaille, les canards », soulève l’administrateur Éric Beaulieu.

Pour éviter tout problème, ils se sont donc organisés avec la rétention d’eau de pluie, qui est redistribuée avec des systèmes de pompes et de tuyauterie.

L’installation d’un tel système s’élève à 25 000 $.  Comme le club est un OSBL, tout l’argent amassé par celui-ci est réinvesti dans l’entretien et l’amélioration du site.

« C’est donc grâce aux membres qui sont nombreux que nous avons été en mesure d’installer le système d’arrosage », ajoute-t-il.

Projets

Les cinq administrateurs du Club MX d’Alma ont encore plusieurs projets à réaliser pour la saison 2019.

Chaque saut devra compter sur une plateforme pour les signaleurs. Également, certains emplacements du site seront gazonnés.

Le circuit subira aussi quelques modifications. Le tracé sera plus sécuritaire et accessible à tous les calibres, grâce à la division de certaines sections qui offriront deux lignes de courses. L’un des sauts (no.7) aura un angle corrigé en plus de voir son atterrissage allongé.

Finalement, le drainage de la piste sera amélioré par l’installation de drains agricoles afin d’évacuer plus efficacement les pluies diluviennes.

Quelques projets ont d’ailleurs été terminés dernièrement, dont le remplacement des estrades ainsi que la piste pee-wee.

 

Motocross : Sous une constante menace de fermeture

Avec les autodromes qui ferment de plus en plus un peu partout en province, mais également au pays, la question du bruit en est une qui peut faire peur aux propriétaires et administrateurs de piste de motocross.

« Je ne te cacherai pas que quand je vois des annonces de fermeture ou des plaintes de bruit passer dans les médias, ça me fait peur », mentionne le propriétaire du circuit de motocross Pierre-Tremblay de Desbiens, Pierre-Luc Tremblay.

Son terrain est situé dans la forêt, à quelques centaines de mètres du village. Ainsi, des tests et vérifications sont effectués sur les motos et les activités sont limitées.

« On n’ouvre pas à tout le monde, il n’y a pas de membres. Je fais ça, oui pour garder un standard de qualité de la piste, mais aussi parce que je ne veux pas abuser. Je garde ça assez restreint », ajoute-t-il.

Même si l’inquiétude demeure, Pierre-Luc peut présentement dormir sur ses deux oreilles, puisque les résidents de Desbiens sont très compréhensibles et même très fiers d’avoir ce circuit dans leur municipalité.

Alma

Le Club MX d’Alma se compte toutefois chanceux sur ce dossier, puisqu’il est situé sur le même terrain que l’aéroport.

« Même si nous faisons attention, une plainte de bruit d’un voisin est toujours une préoccupation pour nous. On s’entend que si tu t’achètes une maison à côté d’un aéroport, ça ne manque pas. Il ne faut cependant pas abuser de la chance que nous avons. On en est très conscient», indique l’administrateur Éric Beaulieu.

Comme ce n’est pas impossible, les administrateurs s’organisent pour éviter que la situation se produise. Ainsi, un horaire a été établi et le circuit n’est ouvert que trois fois par semaine, même si la demande les pousserait à ouvrir sept jours sur sept.

C’est un tout autre problème qui planait au-dessus de la tête du club jusqu’à tout récemment. Avant l’installation du système d’arrosage, c’est la poussière qui devait être contrôlée.

« Ça pouvait lever et se rendre jusqu’aux maisons. Veux, veux pas, il faut s’assurer de la pérennité et éviter le chialage des résidents. On est sujet à fermer un site comme celui-ci si nous ne faisons pas attention », conclut Éric Beaulieu.

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