ENTRAINEMENT. Six fois par semaine, depuis un an, l'Almatoise Isabelle Fortin se dépasse un peu plus chaque jour. Preuve de ce dépassement, elle participera à sa première compétition de fitness dans quelques jours.

Motivée par le fait de vouloir changer son apparence et mieux se sentir dans sa peau, Isabelle Fortin a commencé à s'entrainer sans penser qu'elle ferait une compétition un jour. Vivre auprès de son amoureux, un culturiste, a aussi eu son effet.

«Je l'ai suivi dans deux compétitions et ça m'a donné le goût. C'est certain aussi que le voir se promener au camping, ça me rendait jalouse», lance-t-elle avec un brin d'humour. Je ne me m'aimais pas. Au fil du temps, les changements ont débuté et j'ai repris confiance en moi. Je me suis dit, à 38 ans après avoir eu quatre enfants, je peux le faire moi aussi».

De participer à la compétition représente déjà un exploit pour l'Almatoise qui espère ne pas finir dernière. Suivie par le même entraîneur que son conjoint, Martin Bergeron de Chicoutimi, elle sera en compétition dans deux catégories (5pieds 2" à 5 pieds 4" et maîtres) lors de la Coupe espoir le 9 novembre à St-Jean-sur-le-Richelieu à laquelle environ 150 personnes participeront.

Se décrivant comme une femme fière, ce ne sera toutefois pas facile pour l'athlète de monter défiler en bikini sur la scène. Il faudra qu'elle sorte de sa zone de confort et penser qu'elle est là pour montrer tout le travail accompli en un an.

Sans faire de publicité pour la faire connaître, sa page facebook est rapidement devenue une référence pour ceux et celles qui aiment l'entrainement et le dépassement de soi.

«Je reçois beaucoup de commentaires et c'est très flatteur, mais je ne l'ai pas ouvert pour ça. Les gens me disaient que je disais toute ma vie sur facebook, c'est ce qui m'a donné l'idée. Je ne pensais pas que ça allait prendre cette ampleur-là. Si ça peut mieux faire connaître le sport, tant mieux», indique celle qui compte 650 adeptes.

Vivre avec le regard perplexe des autres sur son mode de vie fait partie de son quotidien. Malgré tout, elle persiste dans cette voie, fière du chemin parcouru.

«Dans le temps des fêtes par exemple, les gens te regardent parce que tu as apporté ta boîte à lunch. Ce sont souvent eux qui ne se sont jamais entrainés qui ont plus de difficulté à comprendre», relate-t-elle.

Le matin, Isabelle se lève avant ses quatre enfants pour effectuer son cardio. Le soir, elle prend 1h30 pour l'entrainement musculaire. C'est comme ça 6 jours sur 7.

Ses enfants sont un peu tannés de manger du poulet et des légumes. Comme le dit la jeune femme, toujours avec humour, il y a trop de bonnes choses, mais pas assez de «cochonneries».