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Karaté : Anthoni Bédard aux championnats mondiaux

Janick Émond
Le 23 août 2019 — Modifié à 14 h 05 min le 23 août 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Il y aura un soupçon du Lac-Saint-Jean aux prochains championnats mondiaux de karaté. Anthoni Bédard, du Club de karaté shotokan d’Alma, fera partie de la délégation de 14 athlètes canadiens qui se rendront à Dublin, en Irlande, du 23 au 25 août prochain.

« Il a ça dans le sang, mais son attitude y est pour beaucoup. Il mérite sa place », commente le président du Club shotokan d’Alma, Gaston Fortin.

Il s’agira, pour le karatéka de 28 ans, d’une 2e participation en carrière à un championnat mondial. À l’âge de 16 ans, il s’était rendu au Japon, sans toutefois revenir avec de médaille ou de mention spéciale.

« Ç’a avait été cependant une expérience incroyable à vivre. Je n’avais pas eu de performances au-delà des attentes, mais j’étais content d’y avoir participé », mentionne le principal intéressé.

Arrêt

Ce qui rend l’exploit encore plus remarquable, c’est qu’Anthoni à recommencé le karaté il n’y a que trois ans.

Il avait commencé la discipline à l’âge de 6 ans, mais vers ses 18 ans, il a dû arrêter pour les études et autres obligations personnelles.

« Pendant les années où je ne pratiquais plus le karaté, j’ai toujours su que j’allais en refaire. Quand je revoyais Gaston, je m’informais toujours comment allait le club et un moment donné, je lui ai demandé si je pouvais venir regarder un cours, voir si j’allais trouver l’envie de recommencer. Le cours suivant, j’étais en habit et je n’ai jamais arrêté », raconte-t-il.

Et depuis, il enchaine les bonnes performances sur la scène provinciale. Sur une possibilité de quatre médailles, il en a remporté trois en or et une en argent.

Son entraineur Gaston Fortin est très fier de lui et il ne se gêne pas pour dire que son protégé est l’un des meilleurs au Québec.

« La passion fait foi de tout. Si ce n’était pas de ça, je ne crois pas que je réussirais à aussi bien me classer. Moi, je ne pense pas que c’est un talent inné que j’ai pour ce sport, je crois que c’est en raison de mon travail et le cœur que j’y mets », laisse entendre Anthoni.

Club de karaté shotokan d’Alma : L’attitude fait foi de tout

Ce n’est pas pour rien que le Club de karaté shotokan d’Alma a une très bonne réputation sur le plan national. L’attitude est une valeur extrêmement importante et les athlètes sont encadrés et suivis de près.

« Ici, on fait du karaté traditionnel. On enseigne vraiment l’art du karaté. Donc, les gens qui embarquent avec nous, ce ne sont pas des têtes folles qui ne pensent qu’à se battre. Pour ça, il y a d’autres options », mentionne le président du club, Gaston Fortin.

Ainsi, chaque karatéka peut compter sur l’un des six instructeurs pour apprendre les techniques japonaises exactes, de même que la philosophie de cet art.

D’ailleurs, pour le passage de chaque ceinture, le club a des programmes bien spéciaux. Après avoir entrainé les karatékas pendant plusieurs semaines, un maitre japonais du karaté passe au club afin de procéder à l’évaluation.

« Ce qui donne de la valeur à ton grade, c’est celui qui te le fait passer. C’est pour ça qu’on le fait avec les meilleurs », indique le président du club.

De cette façon, chaque athlète arrive fin prêt pour le passage à la ceinture supérieure.

« Il ne faut évidemment pas qu’il arrive mal préparer à son passage de ceinture. Ça lui permet donc de réussir l’évaluation et ça évite d’affecter la réputation du club », ajoute celui qui a également enseigné le cours d’interventions physiques en techniques policières au Collège d’Alma.

Sélectif

« On est une branche du karaté qui est, si on veut, sélective. Les jeunes qui viennent avec nous, c’est du monde sérieux », souligne Gaston.

Il compare la gestion de ses élèves à celle des cadets. La discipline est l’élément clé de son club et ceux qui ne cadrent pas décident bien souvent de quitter l’organisation.

« Il n’y a pas vraiment de jeunes qui sont turbulents. On en reçoit, c’est certain, mais ils rentrent rapidement dans le rang ou ils s’en vont par eux-mêmes », ajoute-t-il.

Toutefois, ça n’empêche pas le Club de karaté shotokan d’Alma d’accueillir plus d’une centaine de jeunes à ses cours.

Gaston Fortin laisse entendre que le sport est encore en bonne santé et que sa popularité se maintient d’année en année.

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