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La police brésilienne arrête 10 personnes qui auraient ciblé les Jeux de Rio

Le 21 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 21 juillet 2016
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La police fédérale du Brésil a arrêté dix personnes qui auraient juré allégeance au groupe armé État islamique sur les réseaux sociaux et discuté d'une attaque éventuelle contre les Jeux de Rio.

Le ministre de la Justice Alexandre de Moraes a déclaré aux journalistes, à Brasilia, que dix suspects ont été épinglés et que deux autres sont recherchés. Les 12 suspects sont Brésiliens et l'un d'entre eux est un mineur.

M. Moraes a révélé que la police a décidé d'intervenir quand les individus ont discuté de l'utilisation d'armes et de tactiques de guérilla pour s'en prendre aux Jeux olympiques de Rio, qui débuteront le 5 août.

Les arrestations ont eu lieu dans dix États, dont ceux de Sao Paulo et de Parana, dans le sud du pays. On ne sait pas si les suspects se connaissaient au-delà de leurs contacts en ligne.

M. Moraes a dit qu'aucune cible spécifique n'avait été identifiée. Il a décrit un groupe «d'amateurs mal préparés» qui avait par exemple décidé, il y a quelques jours, de commencer à pratiquer les arts martiaux. Il a ensuite ajouté que même les groupes désorganisés doivent être pris au sérieux.

Le ministre Moraes a ajouté qu'aucun suspect ne s'était rendu en Irak ou en Syrie, et qu'aucun n'avait reçu de formation. Ils tentaient apparemment d'obtenir du financement de la part du groupe djihadiste.

Un des suspects aurait communiqué par courriel avec un commerçant du Paraguay pour se procurer un fusil d'assaut AK-47, ce qui représenterait le geste le plus concret posé par la cellule. Le message aurait été intercepté par la police.

La possession de telles armes est interdite au Brésil, mais on les retrouve fréquemment dans les bidonvilles contrôlés par les trafiquants de drogue.

M. Moraes a dit que les forces de l'ordre ont saisi des ordinateurs, des téléphones cellulaires et d'autres équipements, mais aucune arme.

La semaine dernière, le principal conseiller militaire du gouvernement brésilien par intérim a déclaré que les préoccupations liées au terrorisme ont atteint «un niveau plus élevé» après l'attaque de Nice.

Mauricio Savarese et Adriana Gomez Licon, The Associated Press

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