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Agrandissement de l'usine: Rio Tinto doit saisir l’opportunité

Yohann Harvey Simard
Le 08 juillet 2021 — Modifié à 19 h 18 min le 08 juillet 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le Syndicat des Travailleurs de l'Aluminium d'Alma estime qu’Elysis est une opportunité en or pour mettre en branle le projet d’agrandissement de l’usine d’Alma, qui figure parmi les plans depuis sa construction à la fin des années 1990.

« Il faut que l’employeur saisisse l’opportunité. On sait qu’avec Elysis, il va y avoir des pertes d’emploi. Il doit miser sur Alma 2 pour venir les compenser. L’économie va quand même bien dans le milieu de l’aluminium, il faut en profiter », lance le président du Syndicat, Sylvain Maltais.

La technologie Elysis augmentera jusqu’à 30 fois la durée de vie des anodes. Ce dernier rappelle toutefois qu’à l’usine d’Alma, 225 emplois concernent cette expertise. Il dit ignorer combien d’emplois seront touchés, mais il sait que des pertes sont inévitables.

« À Alma, on a 225 emplois reliés aux anodes. Si on a des anodes qui durent 30 fois plus longtemps, ça va être quoi l’impact? 75 pertes d’emploi? 50? Personne ne peut nous le dire et ils n’ont pas la réponse à l’heure actuelle », déplore-t-il.

Elysis soutient que la technologie permettra la création de 1 000 emplois d’ici 2030. Sylvain Maltais émet toutefois certaines réserves quant à ce chiffre.

« Ils estiment que 100 emplois seront créés. Mais ce sont des postes de chercheurs. Ça ne pourra pas combler les pertes. Et quand ils parlent de 1000 emplois d’ici 2030, selon moi, ça inclut tout ce qui est à l’entour de l’usine, et non à l’usine même », croit-il.

Expansion de l’usine

Selon Sylvain Maltais, l’usine a tout ce qu’il faut pour mettre en branle dès maintenant le projet d’Alma 2. Dès sa construction, il y a plus de 20 ans, la possibilité d’une expansion figurait dans ses plans.

« Une demi-salle de cuve qui reste à construire. Les fondations ne sont pas faites, mais le sol a été travaillé, le dynamitage, l’excavation sont faits. Ils ont les permis, ils sont prêts à construire, mais ils n’ont pas encore commencé. Ça permettrait d’ajouter 40 cuves et 180 000 tonnes de plus », explique le président du syndicat.

Sincérité

Tout juste avant l’annonce des investissements de 20 M$, le 29 juin dernier, Sylvain Maltais a eu une rencontre avec le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, qu’il juge « excellente »

« Il est très sensible au sujet de l’emploi. Dès qu’il a pris la parole sur la tribune, il l’a dit : l’emploi et les retombées pour la région sont des priorités. On sent qu’il est sincère. Ça nous a permis de mettre en évidence les forces de notre usine », conclut-il.

 

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