Vendredi, 26 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 2 min 23 s

Dans la mort, on voit la vraie nature des gens. Le secret : l’écoute et la patience

Janick Émond
Le 14 juin 2019 — Modifié à 11 h 47 min le 14 juin 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Quand on demande à Marc Richard quelles sont les qualités requises pour exercer son travail de directeur général d’une coopérative funéraire, il répond du tac au tac, l’écoute de même que la patience…

« Ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les rencontres avec les familles. Chaque famille a son histoire, chaque famille a ses attentes. Moi, je suis à l’aise de rencontrer les gens, d’offrir les services et de les accompagner. Quand on m’a engagé ici, on m’a demandé d’avoir beaucoup d’écoute et tu vas trouver la solution à tout ça. La première base, c’est l’écoute, de comprendre les besoins des gens, c’est aussi de comprendre tout le processus qu’ils ont vécu et l’accompagnement. Là, tu es capable de tisser des liens et de commencer une relation de confiance », explique le principal intéressé.

Naturellement, Marc Richard en a vu de toutes les couleurs lors des rencontres confidentielles avec les familles pour préparer les funérailles. Ces secrets, il se garde bien de les dévoiler, mais il a développé sa propre philosophie sur le sujet.

« Dans la mort, on voit la vraie nature des gens. On voit leur degré de sensibilité, on voit aussi les choses qui n’ont jamais été réglées à tous les niveaux. Moi, je dis aux gens: on va s’occuper de la personne décédée et par la suite, vous passerez à une autre étape qui est de régler les détails entre vous. Il y a des situations qui sont plus corsées comme la reconstitution des familles. Chacun veut mettre son grain de sel dans la machine et personnaliser les choses. Il faut trouver des compromis où tout le monde va être à l’aise pour ne pas blesser personne. Avec le temps et l’expérience acquise, on est capable de le faire. »

Et de poursuivre : « Ce qui fait le succès de l’entreprise, on essaie d’accompagner les gens du début à la fin, dans chacune des phases du deuil. Et un autre succès qui nous démarque, c’est notre implication dans le milieu. Ça l’a joué un rôle qui nous a permis d’aller chercher une notoriété que l’on n’aurait jamais eue. »

 

L’urne chez Amazon et le cercueil chez Costco : Les mœurs funéraires en pleine… évolution et révolution !

La petite chapelle peut accueillir quelque 100 personnes, pour des cérémonies plus intimes et qui répondent mieux aux attentes des familles.

On peut maintenant acheter une urne funéraire ou même un cercueil via les sites d’achats en ligne. C’est dire à quel point les mœurs funéraires sont en pleine évolution, pour ne pas dire révolution.

« On doit adapter nos méthodes et services aux nouvelles réalités en continuant à offrir un prix juste et équitable tout en assurant la rentabilité de notre coopérative », lance Marc Richard.

Toutes les résidences funéraires au Québec doivent ainsi faire face à des changements majeurs et devront adapter leurs offres de services en fonction des nouvelles attentes de la clientèle.

Modes d’exposition

L’an dernier, au Québec, dans 20 % des décès, il n’y a eu aucune cérémonie ou rituel : on est passé directement à l’enterrement des cendres ou la disposition de celles-ci à leur façon ou celle exprimée par le défunt dans son testament.

Ici, quelque 50 % des corps sont exposés. À l’issue de ce rituel, les incinérations représentent 80 % des cas alors que dans l’autre 20 % des cas, le cercueil est mis en terre.

On peut louer le cercueil pour le temps de l’exposition et payer juste le contenant de crémation pour ensuite récupérer les cendres et les placer dans l’urne.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES