Vendredi, 26 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 3 min 20 s

Des quadistes accusent les élus d'Alma de manquer de volonté

Le 10 mai 2019 — Modifié à 13 h 58 min le 10 mai 2019
Par Isabelle Tremblay

Le club la Cité du Quad critique vertement les autorités municipales d’Alma. Ils accusent les élus de manquer de volonté en ne leur permettant pas l’accès sur le territoire.

Le regroupement s’est buté à un non catégorique lors de sa récente tentative d’avoir l’autorisation de circuler sur une partie de la voie publique afin de pouvoir accéder à l’ensemble des services offerts à Alma. Le dossier, qui fait couler beaucoup d’encre depuis plus de dix ans, continue de soulever les passions.

« Un quadiste qui veut aller manger dans un restaurant d’Alma et dormir dans un hôtel doit laisser son véhicule tout-terrain et prendre un taxi pour pouvoir rentrer dans la ville », déplore Jean-Guy Tardif, président du club.

Lorsque des quadistes le contactent, il les réfère dans d’autres municipalités. « La ville est fermée et on sent vraiment un manque de volonté de la part des élus », poursuit Jean-Guy Tardif. Il estime que les commerçants d’Alma perdent la possibilité de profiter de retombées économiques palpables.

« Le quad est de plus en plus populaire. Ça se pratique douze mois par année et les gens dépensent de l’argent lorsqu’ils vont à un endroit. »

Correspondance qui tombe lettre morte

Après avoir rencontré deux conseillers, la Cité du Quad et la Fédération québécoise des clubs quads ont formulé une demande écrite à la ville, en janvier dernier.

Selon la lettre, dont le journal a obtenu copie, trois scénarios de trajets étaient proposés pour permettre aux quadistes d’avoir accès au secteur de la Dam-en-Terre et au quartier Saint-Georges.

« Notre demande a été balayée du revers de la main. On n’a même pas eu droit à une rencontre pour s’expliquer et trouver des solutions », reproche Michel Laurendeau, agent de liaison pour la Fédération québécoise des clubs quads.

« Alma, c’est le centre de la région. Le fait de ne pas avoir accès à la ville nuit au développement », ajoute Jean-Guy Tardif.

Équité réclamée

« La ville a dépensé énormément d’argent avec le Centre multisport. Elle a injecté des sommes pour le vélo et la motoneige. Ils n’ont pas mis une cenne pour le quad », s’insurge le président de la Cité du quad qui réclame sa juste part du gâteau. « Je paie des taxes à Alma depuis 43 ans. Je pense avoir droit à des services. »

Le VTT n’est pas compatible avec Alma, selon les élus

Alma n’entend pas relancer le débat entourant la circulation des VTT à l’intérieur du périmètre de la ville. Le maire Marc Asselin est catégorique.

« J’ai toujours eu l’esprit de partage. La région est grande. Ils peuvent en faire partout, mais ils ne sont pas obligés de le faire à Alma », tranche le magistrat.

La municipalité dit avoir étudié la récente demande du Club la Cité du quad avec la Sûreté du Québec et le ministère des Transports avant de refuser d’y donner suite.

« Le conseil municipal a maintenu sa décision de ne pas autoriser de tels sentiers à l’intérieur du périmètre urbain, tel que cela vous a déjà été signifié en 2013, en 2007 ainsi qu’en 2003 », peut-on lire dans la lettre de réponse expédiée aux demandeurs.

Bien que la circulation de VTT ne soit pas permise, plusieurs quadistes ont avoué au journal qu’ils circulent dans les sentiers illégalement. L’administration municipale corrobore ces dires. « Notre personnel fait souvent des réparations que causent les quads dans les sentiers dédiés aux piétons et cyclistes. »

Il rappelle même que la ville a déjà installé des blocs de béton sur la traverse du ruisseau Rouge pour que les véhicules tout terrain ne puissent pas circuler. « Ils les ont enchaînés et les ont jetés dans le ruisseau », déplore Marc Asselin.

Chemin Saint-Louis

En 2014, le conseil municipal envisageait la possibilité de permettre la circulation des VTT sur une partie du Chemin Saint-Louis. Des citoyens en désaccord avec le projet ont signifié leur désapprobation en déposant une pétition.

« C’est un dossier qui date de plusieurs années. La position de tous les conseils antérieurs a toujours été la même. Le VTT est incompatible avec la qualité de vie des citoyens. »

Relier le nordet le sud

Pour les quadistes, il est inconcevable que le secteur nord de la MRC de Lac-Saint-Jesn-Est ne soit toujours pas relié au secteur sud.

« On fait des démarches depuis tellement longtemps. C’est permis pour les motoneigistes, mais pas encore pour les quads », dénonce Jean-Yves Tardif.

Pétition

@R:La Cité du Quad lance une pétition pour faire bouger les choses. Elle sera déposée dans différents commerces et elle sera disponible sur le Web.

Une popularité grandissante

Les dépenses liées à la pratique de VTT ont plus que doublé entre 2004 et 2014. Elles sont passées de 29,3 M$ à 64,3 M$, selon une étude publiée en 2015.

Quant au nombre d’adaptes de ce sport, il a aussi connu un bond significatif.

« Le nombre de membres de différents clubs de la région compte pour 8% de la proportion provinciale. On en dénombrait 4 529 en 2014, soit une hausse de plus de 2 000 membres depuis 2014 », soulève Michel Laurendeau.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES