ÉQUITÉ. La mobilisation pour une meilleure gestion du lac Saint-Jean a franchi un nouveau pas, jeudi soir, alors que quelque 80 personnes se sont réunies à Saint-Félicien pour mettre en place un Comité des parties prenantes.
Formé des trois MRC du Lac-Saint-Jean et d’usagers de divers horizons, que ce soit riverains, marinas, entreprises touristiques, pêcheurs ou autres, ce comité a pour but d’établir un consensus social autour d’un modèle de gestion du lac Saint-Jean.
« En assoyant autour d’une même table des représentants de différents types d’usagers du lac Saint-Jean, nous serons en mesure d’élaborer un mode de gestion novateur qui permettrait de prendre en compte les intérêts de tous de façon plus équitable », a fait valoir le président du comité et préfet de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, André Paradis.
Le Comité des parties prenantes a convenu de trois fondements sur lesquels doit reposer la gestion du lac Saint-Jean si on souhaite qu’elle soit davantage consensuelle et équitable :
– Considérer l’eau comme une ressource collective dans une perspective nettement plus égalitaire des différents usages de manière à ce que les intérêts soient au total plus équitablement considérés.
– Adopter de nouvelles règles de gouvernance de la gestion durable du lac qui associent toutes les parties prenantes dans un exercice indépendant, impartial et inclusif.
– Minimiser l’emploi de mesures artificielles de stabilisation des berges et prioriser la naturalisation en contrant l’érosion à la source puisqu’elle est due ne grande partie à l’élévation et au maintien régulier des eaux du lac à des niveaux élevés.
Quant à Rio Tinto Alcan, elle n’était pas invitée à la rencontre. Le Comité des parties prenantes estime que comme promoteur, RTA ne peut être assis des deux côtés de la table à la fois, mais souhaite néanmoins un dialogue positif avec l’entreprise.
« Le Comité de suivi souhaite que des rencontres constructives d’échange d’informations et de points de vue aient lieu avec Rio Tinto Alcan. Nous partageons le même objectif : convenir du mode de gestion durable du lac Saint-Jean qui offrira le meilleur équilibre entre les pôles économique, environnemental et social », a rappelé le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Jean-Pierre Boivin. —S.T.