Vendredi, 26 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 42 s

Hausse de 4 $/h des salaires : Les préposés d’aide à domicile n’y ont pas droit

Le 01 mai 2020 — Modifié à 15 h 18 min le 01 mai 2020
Par Julien B. Gauthier

La Coopérative de services à domicile Lac-St-Jean-Est (COOPLSJE) dénonce le flou entourant l’augmentation promise par le gouvernement Legault aux préposés aux bénéficiaires publics et privés, même si ces derniers font face aux mêmes réalités.

« C’est une injustice, martèle Patrick Savard, directeur général de l’entreprise d’économie sociale. Nos travailleuses font à peu près le même travail que les préposés de l’État et pourtant, ils n’y ont pas droit ».

Une réalité qui touche l’ensemble des entreprises d’économie sociale d’aide à domicile (EÉSAD) du Québec.

Ce dernier a multiplié les démarches afin que les 150 employés de la coopérative – à 95 % des femmes – aient aussi droit à l’augmentation. En attendant, la COOPLSJE s’est entendue avec le syndicat des employées (affilié aux TUAC – Local 501) afin d’offrir aux employés une augmentation salariale de 2 $/h.

Cette même augmentation ne les a toutefois pas empêchés de subir les contrecoups de critiques puisque la facture des services pour les résidents augmente de 17 %.

« Nos nouveaux employés étaient à 12,75 $ de l’heure. Dans le public, ils sont à environ 20 $ de l’heure. Nous avons de la difficulté à embaucher. Cette augmentation va directement dans leur salaire. Ils méritaient mieux », explique M. Savard.

Il rappelle que le taux de satisfaction des membres de la coopérative dans les résidences pour aînés est de 96 %.

Lourdeur de l’appareil gouvernemental

Patrick Savard, directeur général et Josianne Gagnon, directrice des ressources humaines de la Coopérative de services à domicile Lac-St-Jean-Est. (Photo : Courtoisie)

Un flou perdure actuellement sur le statut des EÉSAD. Les résidences que dessert la Coopérative de services à domicile Lac-St-Jean-Est sont gérés par des conseils d’administration bénévoles.

Or, l’augmentation de 4$ de l’heure prévue par le gouvernement concerne les résidences privées dont le propriétaire gère, engage et paye ses employés.

Patrick Savard explique le fonctionnement : « Nous avons des ententes de partenariat avec des OBNL d’habitation qui sont gérés par des CA bénévoles. Étant donné qu’on est sous-traitants de ces OBNL d’habitation là, on aucune garantie encore que nos employés vont recevoir le 4 $ l’heure ».

Au moment d’écrire ces lignes, ce dernier continuait les démarches – en collaboration avec les autres EÉSAD de la région – afin de trouver une issue à l’iniquité. Celles-ci semblent toutefois aller dans la bonne direction. En date du 17 avril dernier, le gouvernement leur a annoncé une hausse salariale de 8 %. Cependant, l’annonce d’une éventuelle hausse de 4 $/h se fait toujours attendre.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES