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La direction de Postes Canada veut durcir le ton dès vendredi prochain

Le 05 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 05 juillet 2016
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De toute évidence, la direction de Postes Canada souhaite exercer de plus en plus de pression sur le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).

Dans un communiqué émis durant la nuit de lundi à mardi, elle a indiqué son intention de modifier les conditions d'emploi de l'ensemble des travailleurs représentés par le STTP et ce, dès vendredi prochain.

Elle a précisé qu'elle projetait de s'engager dans cette voie afin de «réagir au rapide déclin des volumes (de colis et de courrier) et aux répercussions financières pour l'entreprise» en lien avec les inquiétudes de la clientèle associées au possible déclenchement d'un arrêt de travail dans un horizon rapproché.

De manière concrète, la partie patronale entend suspendre l'application des modalités des conventions collectives des membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.

Elle a indiqué que ces derniers continueront tout de même de toucher leur rémunération normale et d'avoir droit à certains avantages sociaux en citant comme exemple la couverture pour les médicaments d'ordonnance.

Toutefois, elle a souligné que «d'autres éléments seront annulés» pour correspondre «aux conditions minimales obligatoires établies par le Code canadien du travail», sans fournir plus de détails.

De plus, elle a spécifié qu'elle se promettait «d'ajuster la dotation en personnel en fonction de la charge de travail».

Le syndicat dénonce

Même si Postes Canada assure que ce préavis «ne signifie pas nécessairement» un arrêt de travail, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) estime que c'est bel et bien l'intention de l'employeur.

En conférence de presse mardi, Sylvain Lapointe du STTP a accusé Postes Canada de ne pas négocier de bonne foi. Le syndicat est d'avis que l'intention de l'employeur a toujours été de provoquer un conflit de travail.

La société prétend que les demandes syndicales s'élèvent à un milliard de dollars et que, puisqu'elles ne sont pas abordables, elles doivent être rejetées. Le syndicat affirme pour sa part ne pas savoir comment l'employeur arrive à ce montant. Aux yeux du STTP, l'équité salariale est la source principale de litige entre les deux parties, alors que les employés des régions rurales — des femmes à 70 pour cent — sont payés un salaire inférieur à leurs homologues en ville.

Le syndicat ne demande pas explicitement au gouvernement de Justin Trudeau de s'impliquer dans le conflit à ce point-ci, mais il dit néanmoins s'attendre à ce que le fédéral «parle» éventuellement à Postes Canada.

La Presse Canadienne

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