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La pénurie de logements n’épargne personne

Yohann Harvey Simard
Le 27 novembre 2020 — Modifié à 13 h 52 min le 27 novembre 2020
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Qu’il s’agisse d’une famille ou d’un couple à la retraite, la pénurie de logements affecte des gens de tous les horizons.

Peu importe la période de l’année, le nombre de logements à louer pour l’ensemble de la ville d’Alma dépasse rarement la dizaine. Très peu pour une population d’environ 32 000 habitants.

Il n’y a qu’à consulter les deux principaux sites d’affichage, Kijiji et Marketplace sur Facebook, pour prendre conscience du phénomène. Les gens cherchent, mais ne trouvent pas.

Compliqué pour les familles

Mélissa Villeneuve, mère de famille monoparentale résidant actuellement à Alma, partage son expérience. « Quand on parle des gens qui ont de la difficulté à se trouver un logement, moi je suis dans le bateau! Je suis mère monoparentale de quatre adolescents et je possède deux chiens. Je loue présentement une maison, mais je ne pourrai pas rester ici encore très longtemps puisque le loyer est de 1100$ par mois », relate la mère de famille.

« En plus de ça, l’année passée ça m’a coûté un bras en « hydro ». Je travaille à temps plein dans une épicerie à 15$ de l’heure, mais le 1er du mois arrive vite. Je cherche donc un plus petit loyer pouvant tout de même accueillir ma famille depuis le mois d’avril et je ne trouve rien, rien, et rien. Avec des chiens en plus, oubliez ça! »

La femme qui affirme être une « bonne payeuse » ne s’explique pas comment il peut être aussi difficile de se trouver un logement.

Compliqué pour les couples aussi

Si les besoins de Mélissa Villeneuve comportent certaines exigences, les critères de recherche n’ont toutefois pas besoin d’être très nombreux avant que l’on rencontre des difficultés.

En effet, la recherche s’avère tout aussi compliquée pour un couple demeurant actuellement à Montréal qui cherche à venir s’installer dans la « ville de l’hospitalité ».

Le couple retraité, qui préfère garder l’anonymat ne tarde pas à réaliser que le choix se fait rare, dès le début de leur recherche à l’automne 2019.

« Si on se compare l’année passée, c’est le même constat, il n’y a vraiment pas grand-chose. On a beau faire le tour de la ville 2-3 fois, des pancartes, on n’en croise pas beaucoup », témoigne l’enseignant à la retraite qui n’a toujours pas trouvé un logement adéquat.

Pas suffisant

Il serait faux de dire qu’il n’y a aucun logement à louer à Alma. Néanmoins, le fait que l’offre restreinte qui subsiste actuellement ne parvienne pas à répondre aux besoins des différents types de ménage permet bel et bien de parler d’une pénurie.

 

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