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L'Alliance forêt boréale, la nouvelle voix des communautés forestières

Le 24 mars 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 24 mars 2015
Par Karine Desrosiers

FORÊT. Les travailleurs forestiers pourront, désormais, compter sur l’appui de l’organisme Alliance forêt boréale afin de donner l’heure juste à la population en ce qui concerne les grands enjeux du secteur forestier.

C’est que les cinq préfets du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont lancé, mardi, un tout nouvel organisme visant à promouvoir le développement lié à l’exploitation durable de la forêt boréale et des ressources naturelles.

«L’Alliance forêt boréale se veut un point de rencontre des communautés forestières et des travailleurs des régions où la forêt boréale est présente. Notre organisation a un devoir d’information et de sensibilisation», a expliqué le président du regroupement et préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Jean-Pierre Boivin.

Pour se faire, ce dernier estime que toute la population doit mettre la main à la pâte.

«Pour arriver à changer les choses et à conserver nos acquis dans le domaine forestier, il faut se mobiliser: les municipalités, les travailleurs, les syndicats et la population. Alliance forêt boréale, c’est la voix des communautés forestières et elles doivent se l’approprier».

Des demandes claires

À peine quelques minutes après avoir levé le voile sur ce nouvel organisme, Jean-Pierre Boivin s’est adressé au premier ministre, Philippe Couillard, lui demandant formellement de mettre en place une table de travail réunissant le gouvernement, les élus régionaux et FSC Canada afin de comprendre la mécanique de certification et les actions à mettre de l’avant pour rétablir la situation.

«On veut avoir l’heure juste et le seul moyen d’y arriver, c’est de s’asseoir à la même table. Je crois qu’une région comme la nôtre a mérité son siège».

De plus, l’Alliance forêt boréale réclame qu’une étude socio-économique sur la norme FSC et ses conséquences soit réalisée le plus tôt possible.

Les syndicats satisfaits

De son côté, le président Unifor de la papetière de Kénogami, Régis Duchesne, estime que la création d’un tel organisme dans la région est une très bonne chose.

«On est à l’ère du changement. Greenpeace, la norme FSC et la redistribution de la forêt font en sorte que l’industrie forestière se retrouve avec beaucoup de problèmes. Présentement, on est dans un virage pour de nouveaux produits et pour aller de l’avant, ça prend des investissements. Si les entreprises veulent investir, ça leur prend une certaine sécurité et elles ne l’ont pas».

Pour Ghislain Laprise, président du syndicat de la scierie La Doré, il est primordial de s’unir pour faire avancer les choses.

«C’est le fun de penser qu’en tant que représentants des travailleurs, on peut s’asseoir avec les municipalités pour faire état de la situation. Je pense que si on veut avancer, ça nous prend la représentativité de tout ce monde-là. Le but n’est pas d’essayer de confronter Greenpeace, mais bien de dire les vraies choses puisque beaucoup de fausses informations ont circulé, ces derniers temps», a terminé M. Laprise.

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