AUTOMOBILE. Copropriétaire et directeur général d'Alma Ford, Jocelyn Gaudreault prend sa retraire du monde automobile après y avoir consacré 42 ans de sa vie. L'une des constatations qu'il fait c'est que de trouver des gens passionnés sera un bon défi à venir dans ce secteur en constante évolution.
«Dans la vente, ça prend de la passion, ça prend de l'émotion. Si tu n'as pas ça, c'est difficile. C'est difficile de transmettre quelque chose que tu n'as pas aux gens qui viennent s'acheter une voiture», donne comme exemple Jocelyn Gaudreault en nommant aussi les métiers spécialisés à l'intérieur même du garage qui nécessitent une formation de base et du perfectionnement régulièrement.
Pour sa propre relève, Jocelyn Gaudreault n'est toutefois aucunement inquiet. Patrice Simard, assistant-directeur général au sein de l'entreprise, saura poursuivre selon lui, dans la même veine de succès et d'excellence du service.
Du sang bleu
Rare sont ceux qui comme lui ont passé toute leur carrière à soutenir la même marque, mais pourtant, pour lui, il n'aurait jamais pu être autrement.
«J'ai été associé strictement à du Ford tout au long de ma carrière. J'ai du sang bleu dans les veines! J'ai eu des offres, mais j'ai toujours trouvé que la force de quelqu'un c'était son équipe et son produit. C'est un tout. Tu en enlèves un et tu affaiblies tout le monde. Ici c'est ce que nous avons», de lancer avec fierté l'homme d'affaires.
Jocelyn Gaudreault n'est pas peu fier d'avoir réussi à maintenir grâce à l'excellence de son équipe, un niveau or de satisfaction de la clientèle depuis le début de l'existence de l'entreprise, soit 15 ans.
Si des offres lui ont été faites pour monter dans la hiérarchie de l'entreprise, il a préféré continuer de travailler à son entreprise et ainsi permettre d'atteindre un équilibre dans sa vie familiale.
«À l'époque, déjà de devoir travailler cinq soirs par semaine c'était quelque chose. Ma femme était extraordinaire, elle l'est encore d'ailleurs», dit-il le sourire aux lèvres. J'ai reçu un appui inconditionnel [de sa part]. Mon objectif sur le plan professionnel était plutôt de rendre à un niveau exceptionnel notre service et notre équipe. La carrière: un moment donné tu te demandes où arrêter et moi j'avais atteint mon but. Mon rêve, c'était d'avoir une concession.»
Parcours
Dès qu'il débute dans le domaine, comme commis aux pièces chez Boulevard Auto en 1972, Jocelyn Gaudreault sait en voyant son patron qu'un jour ce sera aussi son métier. Ne se décrivant pas comme un passionné des voitures de vitesse de sport ou de grand luxe, il préfère plutôt le marché de l'automobile, un marché en constante évolution.
Jocelyn Gaudreault se souvient d'ailleurs très bien d'une rencontre autour des années 2000 où on leur avait annoncé la nécessité d'avoir un site Internet. Tout le monde se questionnait sur la pertinence alors qu'aujourd'hui, l'entreprise ne se verrait pas sans son site.
Implications et suite
Les gens n'ont pas à s'inquiéter: Jocelyn Gaudreault prend sa retraite et les occupations ne manqueront pas. Ayant été impliqué plus souvent qu'à son tour dans diverses associations telles que Coramh et le Club Kiwanis, pour ne nommer que celles-là, il trouve un malin plaisir aujourd'hui à partager ses connaissances comme mentor, au sein de la Chambre de commerce et d'industrie Lac-St-Jean-Est.
«J'adore ça! Nous avons une rencontre par mois. Je l'amène à réfléchir sur ces décisions sans lui donner les réponses. C'est vraiment plaisant», lance-t-il.
Aujourd'hui, il prévoit se donner du temps pour lui et les siens.
«Je veux passer un an à penser à moi et à ma famille. On veut voyager, faire de la motoneige, jouer au golf. Ma femme adore la pêche alors on va se planifier un voyage de pêche aussi. Je veux évidemment passer du temps avec mes deux petits-enfants et celui à venir. Leur donner du temps sans compter», indique avec enthousiasme celui qui porte un réel amour pour les enfants.
