@LL:L’église Saint-Jérôme, à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, se voit contrainte de fermer ses portes de façon définitive en raison du prix trop élevé que coûterait sa réfection.

Depuis la semaine dernière et pour une durée indéterminée, les paroissiens n’ont ainsi plus accès à leur lieu de culte, indique la Fabrique Notre-Dame de l'Assomption. Une décision « crève-cœur », mais qui s’imposait, indique le coordonnateur de la fabrique, Steeve Tremblay.

En 2020, une étude d’ingénierie visant à faire un bilan de santé de l’église a révélé qu’un décollement s’opérait entre les pierres et la structure du bâtiment.

« Donc, ce que ça veut dire, c’est qu’il y a des vides qui se sont créés entre les pierres et l’église. Et des vides comme ça, il y en a un peu partout autour de l’église. »

Des travaux de consolidation avaient ensuite été réalisés afin de prolonger la vie de l’église. Toutefois, plus récemment, un suivi de l’état du bâtiment a montré qu’il était maintenant nécessaire d’y effectuer des interventions plus importantes afin d’en garantir la sécurité.

« En ce moment, les pierres à l’extérieur qui recouvrent le bâtiment risquent de tomber. Et ça, ça met en péril les entrées et les sorties. »

Le problème est que les interventions requises sont trop dispendieuses pour les moyens de la fabrique, et que sans elles, l’église ne peut plus être assurée.

« Déjà en 2020, si on avait fait tous les travaux nécessaires, ça aurait dépassé les 10 M$. »

Trop onéreux pour la fabrique, les travaux le sont aussi pour la municipalité d’un peu plus de 4 000 habitants, indique le maire de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, André Fortin.

« C’est sûr qu’on ne peut pas se permettre des travaux de cet ordre-là », dit-il.

Deuil

C’est avec grand regret que le conseil de fabrique s’est résolu à fermer l’église Saint-Jérôme, confie Steeve Tremblay.

« On s’est vraiment résignés… Disons qu’on a vécu une célébration assez émouvante dimanche passé, où nous avons annoncé aux gens que c’était la dernière. »

Steeve Tremblay affirme que le maximum sera fait afin d’offrir une alternative durable aux pratiquants. Pour le moment, il précise que ces derniers peuvent se rendre à l’église de Lac-à-la-Croix ou de Desbiens.

La suite des choses

À l’heure actuelle, tout porte à croire que l’église ne rouvrira pas ses portes. Sa démolition serait même envisagée si là encore, il ne s’agissait pas d’une opération trop couteuse.

Bien que la fabrique soit assurée pour la démolition, laquelle est estimée à plus de 2 M$, la politique de l’assureur exige que le degré de détérioration du bâtiment ait minimalement atteint les 50 %, ce qui pourrait prendre encore « plusieurs années ».