Depuis juin 2020, le consortium Nordex-Cegerco participe activement au chantier de la Centrale Romaine 4 sur la Côte-Nord. Projet d’une valeur de 85 M$, les deux entrepreneurs y réalisent le coffrage et le bétonnage de la prise d’eau et de l’évacuateur des crues.
Actuellement, 150 travailleurs de partout au Québec participent au chantier, qui devrait arriver à échéance en mars 2022. Le directeur général de Nordex, Yvon Potvin, dresse un bilan positif. Il n’est pas surpris que la société d’État ait fait confiance au consortium québécois.
« Actuellement, c’est nous qui fournissons l’ensemble des contremaîtres et des ingénieurs de projet. On est au parfum et nous sommes à l’aise de respecter les exigences d’Hydro-Québec en matière de sécurité. On a été élevés à faire des projets pour Rio Tinto, qui eux aussi ont des normes très sévères. Ça fait 35 ans qu’on monte une entreprise avec des normes très rigides », explique-t-il.
Expertise
Ce n’est pas la première fois que l’entreprise travaille sur des chantiers majeurs de centrales hydroélectriques. Au cours des 15 dernières années, elle a participé à plus d’une dizaine de projets similaires, tant au Québec qu’au Manitoba.
Pour la Romaine 4, Yvon Potvin s’attend par ailleurs à ce que le projet subisse des dépassements de coûts et que le contrat atteigne les 100 M$.
Rappelons qu’en décembre 2019, Hydro-Québec mettait fin à son contrat avec le consortium Hamel-CRT, suspendant ainsi les travaux de bétonnage au chantier de la Centrale Romaine 4 en raison de manquements en lien avec la sécurité et la santé des travailleurs. C’est Nordex-Cegerco qui a obtenu le contrat pour prendre le relais.
Avenir prometteur
Pour Nordex, l’avenir est prometteur, selon Yvon Potvin. Dans les prochaines années, il s’attend à être davantage sollicité par Hydro-Québec, qui devra rénover plusieurs centrales.
« Dans les 15 années à venir, Hydro-Québec va avoir beaucoup de centrales à rénover. Actuellement, elle vient d’investir pour Rapide 7 en Abitibi-Témiscamingue. On sait aussi qu’il va y en avoir deux autres à l’automne. Plusieurs projets s’en viennent et ça va être intéressant pour les entreprises comme la nôtre », croit-il.
Pour l’instant, Nordex préfère ne pas soumissionner à trop d’endroits en même temps afin de ne pas « diluer » sa main-d’œuvre, hautement qualifiée, mais somme toute limitée.
« Un ne veut pas coter sur trop de projets en même temps, car on est déjà très occupés à la Romaine. On a une centaine de travailleurs. Si on soumissionne trop, on ne veut pas diluer notre qualité de main-d’œuvre pour faire 10 projets en même temps. On ne sera pas capable de livrer de la qualité », conclut-il.
