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Règlement du conflit à l'Usine Alma: le syndicat proclame une victoire sans équivoque!

Le 22 août 2012 — Modifié à 00 h 00 min le 22 août 2012
Par Karine Desrosiers

Malgré le sentiment populaire qui habite les gens du Saguenay—Lac-Saint-Jean à l’effet que Rio Tinto Alcan sort grande gagnante du conflit qui a paralysé son Usine Alma pendant les six premiers mois de l’année, le Syndicat des Métallos pense tout autrement. Le syndicat proclame en effet haut et fort une victoire sans équivoque à l’issue de ce conflit.

Dans un communiqué remis à la presse en ce mercredi, la direction québécoise du Syndicat des Métallos répond au sondage effectué pour le compte d’un quotidien et d’une station radio de la région au sujet du règlement du lockout chez Rio Tinto Alcan à Alma.

« Ce sondage faisait état d’une distorsion entre les perceptions et la réalité que le Syndicat des Métallos tient à corriger », souligne le communiqué en question.

Les résultats de ce sondage faisaient état que dans la région, 42 % des répondants pensent que RTA sort grande gagnante contre seulement 7 % en faveur du syndicat et 19 % les deux parties.

« Il ne faut pas avoir peur de le dire: les Métallos ont gagné le conflit à Alma! Le recours à la sous-traitance sera limité et les jeunes pourront à leur tour aspirer à des emplois réguliers de qualité chez RTA. La compagnie, qui fermait systématiquement la porte à toute forme de limite à la sous-traitance, a fini par reculer devant la fierté des Métallos et de leurs sympathisants, devant la pression des Québécois outrés de voir leurs impôts financer un conflit par l’achat inutile d’électricité, devant la solidarité internationale », soutient avec vigueur Daniel Roy, directeur du Syndicat des Métallos.

Pendant six mois, les 780 travailleurs et travailleuses de Rio Tinto Alcan à Alma se sont battus pour limiter le recours à la sous-traitance, pour que les postes laissés vacants par les départs à la retraite soient remplacés par des jeunes.

À l’inverse, la compagnie s’opposait alors à toute forme d’encadrement de la sous-traitance, invoquait le discours de la flexibilité opérationnelle.

« Résultat des courses: la sous-traitance sera bel et bien limitée à 10 % jusqu’en 2015, la convention offre une protection pour les employés de bureau et les concierges contre le remplacement par des sous-traitants au fil des départs à la retraite. De plus, les 56 travailleurs du Centre de revêtement des cuves, une activité cyclique qui ne fournissait pas de l’emploi de façon continue, seront relocalisés dans l’entreprise à des salaires supérieurs », rappelle Daniel Roy.

Silencieux depuis la fin du conflit, Marc Maltais, président du Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma est sorti de son mutisme.

« Si les gens de la région ont l’impression, à tort, que la compagnie est sortie gagnante, c’est probablement parce qu’elle a moins souffert du lockout en raison de la vente d’électricité. RTA a quand même empoché 90 millions $ d’Hydro-Québec pendant le lockout, pour de l’électricité inutile. C’est d’ailleurs ce qui nous incite à nous impliquer dans la campagne électorale dans la région, pour que ce déséquilibre des forces ne se reproduise plus en 2015, quand tous les syndicats de RTA seront en négociation », ajoute Marc Maltais.

Rappelons qu’en plus des clauses limitant le recours à la sous-traitance, le nouveau contrat de travail associé au protocole de retour au travail a permis le règlement des griefs, la protection des horaires de «relève» pour les travailleurs expérimentés, la bonification des congés de décès, de naissance, de paternité et de maternité ainsi que de plusieurs primes.

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