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Résidus du projet de Métaux Blackrock : Le LET d’Hébertville-Station pourrait s’en ressentir

Le 15 mars 2019 — Modifié à 15 h 00 min le 15 mars 2019
Par Karine Desrosiers

Le projet de mine de ferrovanadium de Métaux Blackrock pourrait avoir une incidence sur la durée de vie du lieu d’enfouissement technique (LET) d’Hébertville-Station. Autour de 26 000 t par an de résidus pourraient y être acheminées.

D’abord conçu pour recevoir un volume de 70 000 t métriques par année, le LET a dû être revu afin de recevoir les matières résiduelles de Saguenay.

Les autorisations adéquates ont été obtenues de la part de la Régie des matières résiduelles du Lac-St-Jean (RMR) afin de faire passer le tonnage autorisé à un maximum de 200 000 t par an.

Or, le projet de Métaux Blackrock produira un volume important de matières résiduelles, dont toutes ne sont pas valorisables à ce jour. C’est le cas, notamment, des résidus de lixiviation du calciné, qui représentent un volume annuel de 26 000 t et dont l’option de disposition est l’enfouissement au LET.

D’autres types de résidus ont des débouchés potentiels, mais certains restent à valider.

« Dans tous les cas, la solution de rechange est toujours le LET d’Hébertville-Station. Ce que l’on souhaitait, c’est que le LET soit le dernier lieu d’enfouissement dans la région, mais plus le temps passe, plus on constate que son espérance de vie diminue rapidement », souligne le directeur général du CREDD, Tommy Tremblay.

RMR

À la RMR, le directeur général adjoint, Mathieu Rouleau, préfère limiter ses commentaires en l’attente d’une demande officielle de Métaux Blackrock.

« Nous, on veut être un bon citoyen corporatif et on va travailler avec les projets en place. Notre rôle est de gérer un site qui appartient aux citoyens en tenant compte de sa durée de vie et nos échanges avec Métaux Blackrock seront de cette nature. »

Il confirme qu’un important tonnage additionnel se répercuterait effectivement sur la durée de vie du site, mais ajoute que l’on dispose actuellement d’amplement de marge de manœuvre.

À titre d’exemple, le site aurait une durée de vie de 52 ans à 160 000 t par an et de 42 ans à 200 000 t par an. L’an dernier, on aurait enfoui autour de 120 000 t.

Blackrock

Questionnée à savoir si l’entreprise avait pu trouver des débouchés additionnels pour ses matières résiduelles, la direction de Métaux Blackrock a fait valoir qu’elle poursuivait ses démarches en ce sens.

« Nous poursuivons nos efforts afin d’opérer l’usine de ferrovanadium la plus verte au monde dans un souci d’économie circulaire. Le très faible taux de résidus émanant de notre usine constitue un des éléments forts de notre projet dont nous sommes très fiers. Nous poursuivons notre travail pour réduire au minimum nos résidus », a indiqué le directeur exécutif, David Dufour.

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