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Villa des Lys: Une aide inestimable depuis cinq décennies

Yohann Harvey Simard
Le 05 novembre 2021 — Modifié à 18 h 14 min le 05 novembre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La Villa des Lys d’Alma fêtera son cinquantième anniversaire cette année. Retour sur la fondation et la vie de cette institution, qui depuis un demi-siècle, prend soin des enfants atteints de déficience intellectuelle ou du spectre de l’autisme.

C’est en 1971 que la Villa des Lys ouvre ses portes. Aucun autre service du genre n’est alors offert au Lac-Saint-Jean. À cette époque, les déficiences intellectuelles et physiques sont encore vues d’un très mauvais œil. Les personnes qui en sont atteintes vivent recluses, et leurs parents, dans la honte.

« C’était quelque chose que l’on voulait cacher. Un jour, j’ai carrément vu un enfant qui vivait dans un garde-robe », relate Pierrette Martel, infirmière à la Villa des Lys de 1971 à 1995.

L’arrivée de la Villa de Lys et de son personnel dévoué va toutefois contribuer à ce que les choses s’améliorent, explique Denis Maltais, en s’appuyant sur sa propre expérience et les témoignages de deux autres éducateurs.

Respectivement infirmière et éducateur, Pierrette Martel et Denis Maltais ont consacré leur vie à rendre celle des enfants meilleure.

Lueur d’espoir

De forme octogonale, la bâtisse compte à l’origine 8 unités de vie d’une capacité moyenne de 15 lits chacune. Elle est dotée de plusieurs équipements médicaux et a été conçue pour être plus adaptée aux limitations physiques de certains bénéficiaires, indique Denis Maltais, qui y a travaillé de 1977 à 2011.

Pour les personnes vivant avec une déficience, il s’agit d’un endroit où on les accepte telles qu’elles sont. On les aime, on les écoute, et surtout, on les aide. On les aide, car maintenant, on a les moyens de le faire.

La Villa des Lys est le premier établissement destiné à l’encadrement des enfants atteints d’une déficience intellectuelle ou du spectre de l’autisme au Lac-Saint-Jean.

Un grand, mais beau défi

Pour l’équipe de la Villa des Lys, la prise en charge des bénéficiaires ne sera pas une mince affaire. Lorsque Pierrette Martel et Denis Maltais entrent en poste, les recherches faites sur les différentes formes de déficience se comptent encore sur le bout des doigts. À défaut d’avoir les outils et les connaissances d’aujourd’hui, leur profond amour de l’être humain leur suffit à accomplir un travail exemplaire.

Malgré tout, les programmes éducatifs se développent au fil du temps. Denis Maltais s’inspire par exemple des préceptes de l’école béhavioriste pour adapter son approche. La punition fait place au conditionnement positif, qui consiste plutôt à récompenser les bons comportements.

Depuis l’ouverture de la Villa des Lys, la condition des personnes en situation de déficience n’a jamais cessé de progresser, affirme Denis Maltais, rappelant qu’il fût un temps où celles-ci étaient qualifiées de « débiles mentaux » dans les papiers officiels. Heureusement, dit-il, il s’agit d’une époque révolue.

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