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Voie de contour à Isle-Maligne: le BAPE sera à Alma le 7 décembre

Le 24 novembre 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 24 novembre 2010
Par Karine Desrosiers

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tiendra une séance d’information sur le Projet d’amélioration de la route 169 à Alma et Saint-Nazaire ? Quartiers de Delisle et de l’Isle-Maligne par le ministère des Transports.

Cette séance à laquelle participera le promoteur sera animée par une représentante du BAPE et aura lieu le mardi 7 décembre, à compter de 19 h 30, à l’Hôtel Universel et centre de congrès d’Alma, salle Piékouagami.

L’objet de la séance d’information est de permettre aux citoyens de s’informer sur le projet, la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur le rôle du BAPE.

La période d’information et de consultation du dossier par le public est débutée et se terminera le 7 janvier 2011.

Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en consultant l’étude d’impact réalisée par le promoteur et les autres documents décrivant le projet et, entre autres, ses répercussions sur l’environnement. Jusqu’au 7 janvier 2011, ces documents peuvent être consultés dans les centres de consultation régionaux, soit les bibliothèques publiques d’Alma et St-Nazaire ainsi qu’au bureau de la municipalité de Saint-Nazaire.

Le projet

La route 169 traverse le centre-ville d’Alma et, pour une section de son tracé, constitue l’artère principale de deux quartiers, soit ceux de l’Isle-Maligne et de Delisle. En raison de l’augmentation constante de la circulation automobile et du camionnage dans ce secteur, le ministère des Transports (MTQ) propose de construire une voie de contournement à l’est de ces quartiers pour diminuer le volume de la circulation et pour améliorer la sécurité et la fluidité routière et ainsi favoriser une meilleure qualité de vie de leurs résidants.

S’insérant dans un nouveau corridor de 85 mètres de largeur, la majeure partie de la route proposée aurait quatre voies, à deux chaussées divisées par un terre-plein. D’une longueur de 4,75 km, son tracé débuterait au nord des deux ponts de la rivière La Grande Décharge et se terminerait à l’intersection du chemin de la Grande-Ligne. Concernant le nouveau tracé, le promoteur a planifié l’aménagement de deux carrefours giratoires, l’un se situant à l’intersection de la rue Sainte-Cécile, l’autre à celle de la route 172. La construction d’une passerelle pour piétons et cyclistes a également été prévue dans le secteur de la rue Sainte-Cécile. En 2007, le MTQ estimait le coût total de son projet à 38 M$.

Répercussions prévues et mesures d’atténuation proposées

Les principales répercussions engendrées par ce projet touchent les milieux humain et naturel. Le projet nécessiterait, entre autres, l’acquisition de terrains et de bâtiments qui s’effectuerait par entente de gré à gré ou, s’il n’y a pas d’entente possible, par expropriation, en conformité avec la procédure d’acquisition du MTQ.

Par ailleurs, la diminution de la circulation sur la route actuelle réduirait la visibilité de certains commerces et serait susceptible d’entraîner une perte d’achalandage variable selon le type d’entreprise concernée. Afin de réduire cet impact, le promoteur propose la mise en place d’une signalisation adéquate.

La construction de la route et la circulation sur la nouvelle route pourraient entraîner la modification du climat sonore. Afin de réduire le bruit routier à un niveau acceptable pour les résidants, des écrans antibruit seraient construits à certains endroits. En outre, les agriculteurs pourraient subir des préjudices liés à la perte permanente de superficie en culture estimée à 2,9 ha.

En ce qui concerne les impacts sur le milieu naturel, le MTQ estime qu’un déboisement de quelque 17 ha de peuplements forestiers, dont environ 4 ha de plantations récentes, serait nécessaire à la réalisation de son projet. Enfin, la construction de la nouvelle route impliquerait des traversées de cours d’eau.

La demande d’audience publique

C’est durant cette période d’information de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité ou tout organisme peut faire la demande d’une audience publique auprès du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs.

Le cas échéant, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et de consulter la population à cet effet. Cette demande doit être transmise, par écrit, au plus tard le 7 janvier 2011, au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Pierre Arcand, 675, boulevard René-Lévesque Est, 30e étage, Québec (Québec) G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs de sa demande et son intérêt par rapport au milieu touché par le projet.

Qu’est-ce que le BAPE ?

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement est un organisme indépendant qui relève du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Il a pour mission d’éclairer la décision gouvernementale dans une perspective de développement durable, lequel englobe les aspects biophysique, social et économique. Pour réaliser cette mission, le BAPE informe, enquête et consulte la population sur des projets ou des questions relatives à la qualité de l’environnement que lui soumet le ministre. Il produit par la suite des rapports d’enquête qui sont rendus publics. Le BAPE est par conséquent un organisme gouvernemental consultatif et non décisionnel.

Les personnes désireuses d’obtenir plus de renseignements peuvent communiquer avec Karine Lavoie, au numéro suivant : 418 643-7447 ou, sans frais, au 1 800 463-4732 poste 536 ou par courrier électronique à l'adresse suivante : route169-alma@bape.gouv.qc.ca.

Alexandre Cloutier avait obtenu des confirmations

Enfin, il va y avoir un déblocage dans le dossier de la voie de contournement d’Isle-Maligne. Le député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, avait reçu il y a quelques jours la confirmation écrite du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, que le dossier allait connaître sous peu un développement majeur.

En effet, le ministre a confirmé au député le mandat donné au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement de rendre publique l’étude d’impact sur le projet de voie de contournement d’Isle-Maligne et d’entreprendre l’étape d’information et de consultations publiques durant laquelle une personne, un groupe ou une municipalité peut demander la tenue d’une audience publique.

« La problématique reliée au tronçon Nord de la route 169 qui traverse le quartier Isle-Maligne ne date pas d’hier. Depuis 1976, des citoyens mettent l’épaule à la roue afin de faire cheminer le dossier. L’augmentation du nombre de véhicules sur cette route à deux voies et l’aspect sécuritaire sont des éléments déterminants qui commandent une intervention rapide sur ce tronçon de route. Plusieurs jeunes enfants de ce quartier doivent longer cette route périlleuse tous les jours afin de se rendre à l’école », constate aussi Alexandre Cloutier.

Ce dernier réitère ainsi son appui au Comité des citoyens d’Isle-Maligne et à la Ville d’Alma dans leurs démarches pour entamer la construction de la voie de contournement d’Isle-Maligne.

Alexandre Cloutier rappelle que son rôle principal consiste à faire de cette voie de contournement un enjeu majeur et prioritaire et qu’il mettra la pression nécessaire auprès du gouvernement afin que le dossier progresse au sein de l’appareil administratif.

« Il faut que l’étude d’impact soit déposée le plus rapidement possible. Le mandat du BAPE a débuté officiellement le 23 novembre. Ce projet est considéré comme prioritaire par Ville d’Alma et il est grand temps que le ministère priorise ce dossier », lance Alexandre Cloutier.

De toute évidence, ce dossier risque de fa ire des vagues car plusieurs commerçants du secteur Isle-Maligne redoutent une baisse importante d’achalandage dans leur commerce, dépendant du tracé qui sera choisi pour la construction de cette route.

Déjà, le ministère a élaboré des plans préliminaires qui prévoient notamment une route à quatre voies séparées qui prendrait sa source à la sortie du pont J.-F. Grenon pour traverser via le site de l’ancien résidence du Manoir du Rocher, acheté par le ministère des Transports et démoli en juillet dernier.

Chose certaine, le dossier va soulever de nombreuses passions dans le secteur et les audiences publiques qui risquent fortement d’être réclamées, seront suivies de près par de nombreux citoyens du secteur.

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