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Nouvelle usine AP60 de Rio Tinto

Alco-TMI obtient un contrat de plusieurs dizaines de millions de dollars

Yohann Harvey Simard
Le 08 octobre 2024 — Modifié à 18 h 57 min le 08 octobre 2024
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

L’entrepreneur général d’Alma Alco-TMI a obtenu un contrat se chiffrant à plusieurs dizaines de millions de dollars dans le cadre de l’implantation de 96 cuves AP60 à l’usine Rio Tinto du Complexe Jonquière.

Alco-TMI se spécialise dans les travaux de mécanique, de chaudronnerie ainsi que de tuyauterie. Son mandat à l’aluminerie de Jonquière consistera en des travaux généraux liés à la manutention d’alumine.

Les travaux se rapportant au contrat d’Alco-TMI devraient s’échelonner sur un an. L’entreprise prévoit d’affecter plus de 150 travailleurs spécialisés au chantier lorsque celui-ci atteindra son paroxysme, sans compter le personnel technique et de supervision.

L’annonce de la transition vers la technologie AP60, en 2023, avait immédiatement suscité l’excitation des sous-traitants du milieu industriel de la région.

Se donner le moyen de ses ambitions

Groupe Alco-TMI s’est par ailleurs assuré d’avoir les effectifs nécessaires pour soumissionner sur des projets d’envergure tels que l’implantation de cuves AP60 à l’usine Rio Tinto de Jonquière.

« Étant donnée l’ampleur des projets en cours et à venir au Québec dans l’industrie lourde, nous avons opté pour la création d’une coentreprise avec notre partenaire Descimco afin d’augmenter nos capacités et ainsi être en mesure de soumissionner et saisir les opportunités d’envergure que l’on avait ciblées », explique François Potvin, président-directeur général du Groupe Alco-TMI

La coentreprise qui découle de cette collaboration est AlcoTD. Celle-ci débutera les travaux au site AP60 d’ici quelques semaines avec l’aide de ses sous-traitants exclusifs Électricité Grimard et Technosoude.

« Nous sommes très heureux de pouvoir contribuer à ce projet régional. Nous avions réalisé des travaux similaires lors de la phase 1 de l’usine en 2012 », conclut François Potvin.

Les ressources humaines restent un défi

La création de coentreprises ne suffit cependant pas à pallier entièrement le manque de ressources avec lequel doit composer Alco-TMI. C’est que depuis 2022, l’entreprise connaît une croissance soutenue dans toutes ses sphères d’activité, qu’il s’agisse de l’hydroélectrique, de la maintenance ou encore de la fabrication d’équipements, ce qui amène son lot de défis sur plan de la main-d’œuvre.

« Nous avons plusieurs opportunités de carrière avec de nombreux postes très intéressants disponibles au sein de l’entreprise en ce moment », précise d’ailleurs le président-directeur général.

Alco-TMI emploie entre 100 et 400 travailleurs selon le niveau d’activité des projets en cours.

Implantation des cuves AP60

La moitié des salles de cuves de l’usine Rio Tinto du complexe Jonquière devrait être arrêtée d’ici la fin de 2025 en vue de la mise en service des 96 nouvelles cuves AP60.

Les 170 000 tonnes de capacité annuelle de l’usine existante seront compensées par la production de 160 000 tonnes métriques d'aluminium primaire par année grâce aux 96 cuves AP60, ainsi que par les 30 000 tonnes de capacité additionnelle provenant du centre de recyclage d’aluminium.

La technologie d’électrolyse AP60 génère la moitié moins de GES par tonne d’aluminium que la technologie actuellement employée à Jonquière. À terme, cette transition technologique permettra de réduire de près de 90% les particules fines présentes dans l’air au Complexe Jonquière.

 

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