Le groupe britannique Coldplay m’a inspiré cette chronique. N’ayez crainte, je ne vous parlerai pas du couple d’amants pris en flagrant délit au spectacle de la formation! La venue de Coldplay à Toronto me pousse à réfléchir alors qu’un triste constat s’offre à moi: Montréal est officiellement une ville des ligues mineures! À travers les médias sociaux, j’ai vu plusieurs amis et connaissances assister aux différentes représentations et je me disais à chaque fois, pourquoi ne sont-ils pas venus à Montréal? Parce qu’il n’y a pas de stade ou de grandes installations. À part le Centre Bell, il n’y a rien dans la métropole. Que ce soit Coldplay, Beyoncé ou Taylor Swift, certains géants de la musique ne passent plus à Montréal. À Toronto, on ne se casse pas la tête. Le Budweiser Stage, un amphithéâtre extérieur, devra subir une cure de rajeunissement, alors on a construit un stade temporaire (Rogers Stadium) qui peut accueillir 50 000 personnes. Quand les rénovations seront terminées au Budweiser Stage, on va démolir le Rogers Stadium pour aménager un quartier et des condos. Pendant ce temps, à Montréal, on rénove le stade Olympique à des prix de fous et on regarde passer la parade.
Au niveau du sport, Montréal fait encore plus pitié. Dans mon jeune temps, un passage aux Expos était une tradition. Personne du monde des affaires n’a voulu sauver l’équipe et sur mon Facebook, je vois des gens se déplacer à Boston, New York et Toronto (encore elle) pour aller apprécier une partie de balle. Si vous croyez au retour du baseball à Montréal, je vous rappelle que les Rays de Tampa Bay viennent d’être vendus pour 1,7 milliard américain. Au niveau mineur, la ville de Québec a tout un succès avec les Capitales. Le 514 n’est même pas foutu d’avoir une équipe dans la ligue Frontier, aucun petit stade de 5 000 places n’existant sur le territoire. Le scénario semble vouloir se répéter au soccer. Alors que la MLS est plus forte que jamais en Amérique du Nord, le CF Montréal crève avec la plus petite masse salariale de la ligue alors que la famille Saputo ne semble pas encline à investir davantage. Avec raison, les amateurs ne se présentent pas au stade, comme c’était le cas avec les Expos. Est-ce qu’on risque de voir une autre franchise disparaître du Québec pour ne plus jamais revenir? La valeur moyenne d’une équipe de la MLS est de 750 millions américains. Si jamais les Saputo décident de tirer sur la «plug», croyez-vous que quelqu’un du Québec sauvera la franchise?
Il est vrai que les Alouettes de Montréal ont un beau succès, mais ça demeure une ligue canadienne. Sans l’intervention de Pierre-Karl Péladeau, est-ce que l’équipe serait toujours à Montréal? Au moins, il reste les Canadiens. Pourquoi tout ça me rend triste? Je suis un fier Saguenéen, mais je crois fermement qu’une métropole en santé est bénéfique pour tout le Québec et malgré tout mon amour pour Montréal, elle agonise à une vitesse grand V. Vous avez passé sur la rue Sainte-Catherine récemment? Au moins, il y a une chose que Montréal possède en abondance… les cônes orange!