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Prolongement de l'autoroute Alma-La Baie

« Ça fait 30 ans que nous sommes invités à un dîner de con » - Louis Ouellet, préfet de la MRC de LSJE

Yohann Harvey Simard
Le 09 avril 2025 — Modifié à 15 h 02 min le 09 avril 2025
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le préfet de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet, n’a pas ménagé ses mots pour décrire la décision de Québec de repousser de cinq ans le prolongement du lien autoroutier entre Alma-La Baie. « Ça fait 30 ans que nous sommes invités à un dîner de con, et nous sommes tellement bien domptés qu’on se présente à table toutes les fois. Mais là, il y a un abus de confiance », a-t-il déclaré hier soir à l’occasion de la plus récente séance du conseil de la MRC.

Le préfet poursuivit, affirmant que « cette fois-ci, on y croyait vraiment. On croyait vraiment que c’était réglé, que ça allait se faire, qu’enfin, les gens allaient penser que le Saguenay-Lac-Saint-Jean mérite d’avoir un lien sécuritaire entre ses deux pôles économiques ».

Mais non, cela ne se fera manifestement pas dans un avenir rapproché alors que le 31 mars dernier, le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ) annonçait que les travaux entourant le prolongement de la route à quatre voies divisées avait été suspendu pour cinq ans dans le cadre du Plan québécois des infrastructures 2025-2035.

Le prolongement du lien autoroutier qui devait traverser des terres agricoles à partir de Saint-Bruno pour aller se raccorder au boulevard Maurice-Paradis, à Alma, en était à l’étape de la planification et des études environnementales.

L’ensemble des élus de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est ont voté en faveur d’une résolution demandant au MTQ de revenir sur sa décision et de procéder aux travaux dans les délais prévus.

 

La mairesse d’Alma aussi indignée

Sylvie Beaumont a également pris la parole lors de l’adoption de ladite résolution.

« Le projet doit se faire, a-t-elle martelé, et non pas être reporté de cinq ans. Cinq ans, c’est une éternité, et je rappelle que ça fait un demi-siècle qu’on attend. »

« C’est incroyable qu’on ne soit pas en mesure de finir une autoroute de 10 km, même pas une autoroute, une route à quatre voies divisées », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, les élus ont rappelé que le projet devait pourtant profiter des dispositions de la Loi sur l’accélération de certains projets d’infrastructure. Ils ont également souligné que l’un des objectifs du prolongement de l’autoroute était d’améliorer la sécurité des usagers la route, laquelle est depuis longtemps compromise, notamment lors de tempêtes de neige.

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