Culture

Temps de lecture : 1 min 37 s

Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane

L’institution de Desbiens a besoin d’aide d’urgence

Yohann Harvey Simard
Le 21 août 2025 — Modifié à 10 h 30 min le 21 août 2025
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane (CHAM) craint pour sa survie. Sauvée de justesse cet été par l’obtention d’une aide financière d’urgence de 50 000 $, l’institution muséale de Desbiens espère trouver le soutien financier nécessaire pour poursuivre ses activités l’an prochain.

Robert Charron, le médecin à la retraite qui, depuis bientôt trois ans, a repris la présidence et direction par intérim du CHAM, affirmait récemment au quotidien Le Devoir que « ça aurait été épouvantable de laisser tomber ça [le CHAM]. On n’en a pas tant que ça, des sites de cette valeur. Les Québécois doivent connaître leur histoire. »

Si le directeur parle au conditionnel, c’est que le CHAM a, du moins pour la présente saison, pu demeurer ouvert grâce à un soutien financier de 50 000 $ obtenu auprès du ministère de la Culture et des Communications au terme de discussions avec le député provincial de Lac-Saint-Jean, Éric Girard.

Seulement un sursis

Toutefois, cette enveloppe d’urgence ne permettra pas d’assurer la survie du musée sur le long terme. Selon les calculs de Robert Charron, il est impossible de couvrir tous les frais fixes annuels et le salaire d’un directeur, soit au total de 90 000 $ à 95 000 $, en comptant uniquement sur les billets et sur les dons des entreprises, comme ceux provenant de Rio Tinto. Même en triplant l’achalandage du musée pour atteindre près de 800 visiteurs l’été dernier, a-t-il confié au Devoir, « le compte n’y est pas ». 

Pour la suite, le directeur intérimaire fonde donc ses espoirs sur une réponse favorable du ministère de la Culture et des Communications au terme du processus d'agrément culturel du Québec qui, spécifiquement pour les institutions muséales, se déroule du 15 septembre au 15 décembre 2025. Durant cette période, les institutions muséales peuvent soumettre leur dossier pour obtenir l'agrément, et par le fait même du financement récurrent de la part du ministère.

Plusieurs efforts déjà fournis

Si Robert Charron remet maintenant l’avenir du CHAM entre les mains du gouvernement provincial, ce n’est certainement pas par paresse, lui qui a fait des pieds et des mains pour redonner vie au musée depuis arrivée.

Avec l’aide d’autres bénévoles, le médecin à la retraite passionné d’histoire s’est évertué à sauver l’institution lui-même, notamment en renouvelant l’exposition permanente en 2024, en ajoutant des activités pour attirer les touristes, en constituant un nouveau conseil d’administration ainsi qu’en recherchant activement de nouvelles subventions.

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