Vendredi, 26 avril 2024

Économie

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La ferme Eloïse Truchon n’augmente pas le prix de sa viande

Le 12 juin 2020 — Modifié à 17 h 39 min le 12 juin 2020
Par Julien B. Gauthier

La ferme Eloïse Truchon d’Alma n’a pas chômé pendant la crise, si bien que les ventes de viande comme le porc et le bœuf ont explosé. Et même si le prix de la viande a augmenté considérablement partout au Canada, l’abattoir de la ferme familiale a volontairement décidé de les maintenir bas.

Pour la famille Truchon, hausser les prix des viandes, c’était hors de question. Elle souhaitait ainsi ne pénaliser personne et faire profiter les gens qui en avaient réellement besoin, surtout en temps de crise telle que nous l’avons vécue.

Du côté de l’abattoir, les ventes ont été nombreuses.

« Étant confinés, les gens ont redécouvert la cuisine, s’explique Gérald Truchon, copropriétaire de la ferme. De plus, les gens veulent avoir des produits locaux. »

« Si les gens se sont rués vers le papier de toilette en début de pandémie, ils sont allés chez nous en deuxième! », illustre avec humour Guylaine Gauthier, responsable de l’abattoir.

Et même si bon nombre de porcheries au Québec ont été contraintes d’euthanasier des porcs en raison de la baisse d’activité, ça n’a pas été le cas à la ferme familiale.

Pour éviter cette finalité, la ferme a vendu au rabais, en plus d’en offrir auprès de Moisson d’Alma. De plus, elle s’est impliquée dans l’initiative du député Éric Girard « Mon Voisin, je m’en occupe ».

L’abattoir s’attend toutefois à voir sa production ralentir au cours de l’été, puisque la forte demande de viande s’est produite en un court laps de temps, ce qui influencera inévitablement à la baisse l’offre à venir.

Conséquences négatives de la crise

La crise e a engendré des pertes considérables de 20 000 $ pour la production laitière de la ferme, selon Gérald Truchon, copropriétaire. (Photo : Archives)

La crise a toutefois eu certains points négatifs, notamment pour la production laitière. La ferme a été affectée par une baisse de demande, mais la production est demeurée telle quelle.

Ce faisant, des pertes de 20 000 $ ont été engendrées et 11 000 litres de lait ont dû être jetés. Il n’était en effet plus possible de procéder à de la transformation puisque la plupart des usines offrant ce service étaient fermées. Gérald Truchon assure toutefois que la situation est stabilisée.

Rappelons que l’industrie laitière canadienne entière a été grandement affectée, si bien que les pertes pour l’industrie régionale ont été de 33 000 $ quotidiennement.

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