Le candidat libéral dans Lac Saint-Jean, Denis Lemieux, s’il devient de nouveau député le 28 avril prochain, entend défendre les emplois dans sa circonscription particulièrement ceux occupés par les travailleurs immigrants temporaires. Pour lui, il n'est pas question de faire de la petite politique dans ce dossier.
En entrevue à quelques heures de la tenue mercredi du débat des principaux chefs de parti en français, M. Lemieux, constate une certaine angoisse chez les entrepreneurs et électeurs du comté reliée aux pertes d’emplois potentiels dans le secteur de la forêt, mais aussi à l’embauche des travailleurs immigrants temporaires.
« J’entends beaucoup parler des problèmes de la réduction du nombre d’immigrants incluant les travailleurs étrangers temporaires. J’ai l’intention de régler ça en m’assurant qu’il y ait une compréhension du dossier et de façon qu’il n’y ait aucune perte d’emplois chez ces travailleurs », a-t-il laissé savoir.
Il souligne que beaucoup d’entreprises manufacturières de la circonscription à l’exemple de Proco Métal, qui embauche 20 travailleurs immigrants sur 250 employés, Béton préfabriqué du lac et autres ont investi d’importantes comme pour faire venir et former au pays des travailleurs, leur faire apprendre le français et les intégrer au sein de leur production.
« La question des travailleurs immigrants spécialisés est un dossier complexe. C’est facile de brouiller les cartes. Faut pas faire de la petite politique dans ce dossier. Je crois qu’il s’agit d’une question transpartisane ». Ces travailleurs ne sont pas du « Cheap labor », précise-t-il.
À titre de candidat faisant une campagne intense, M. Lemieux espère faire valoir auprès de la population jeannoise qu’il est un homme respectant ses engagements. Il rappelle que lors du premier mandat à titre de député de Chicoutimi obtenu en 2015, il s’était impliqué dans le dossier du système de paye Phoenix en s’assurant que les employés touchés dans la circonscription reçoivent leur dû.
Abordant le dossier de l’aluminium et l’imposition de tarifs, M. Lemieux affirme que la colère gronde au sein des syndicats en raison de la prise de position du chef conservateur Pierre Poilièvre qui souhaite instaurer des crédits d’impôt en faveur des producteurs de métal primaire comme Rio Tinto après l’imposition de tarifs douaniers américains.
Le candidat libéral affirme que ces tarifs américains n’ont aucun impact puisque les producteurs canadiens intègrent les hausses à la prime du mid-ouest et au prix LME (London metal exchange). Le 15 mars dernier, Le Devoir rapportait que l’aluminium acheté par un transformateur québécois à une aluminerie québécoise demeure au même le prix que s’il était exporté aux États-Unis. Ce qui aurait dû être versé aux douaniers états-uniens revient dans les poches des producteurs d’aluminium, ce qui a permis d’empocher des milliards de dollars aux producteurs de métal gri.
Invité à commenter le travail sur le terrain électoral, M. Lemieux constate que le député sortant Alexis Brunelle-Duceppe est un homme apprécié des citoyens, mais que ce dernier préfère s’occuper davantage de la souveraineté du Québec plutôt que de celle du Canada. « Je suis très motivé. J’ai de bonnes chances d’être choisi puisque je mène une campagne intense auprès des personnes âgées, dans les commerces, les épiceries bien que nous ayons une petite équipe et peu de moyens financiers ».