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Les citoyens doivent contribuer

Desbiens planche toujours sur le redressement des finances

Yohann Harvey Simard
Le 12 avril 2025 — Modifié à 14 h 14 min le 12 avril 2025
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Desbiens est sur la bonne voie quant au redressement de ses finances. Mais le retour à l’équilibre ne peut se faire sans la contribution des citoyens, comme en témoigne le budget 2025 de la municipalité.

Plusieurs ajustements budgétaires ont dû être effectués afin de concilier les déficits de 2021 et de 2022, lesquels totalisaient près d’un million de dollars. « Ça a été l’une des principales actions menées pendant l’année 2024. C’était urgent d’arriver à concilier ces déficits », souligne la mairesse de Desbiens, Ginette Sirois.

La conciliation des déficits s’est notamment traduite par une augmentation de la taxe foncière résidentielle de 1,25 $ à 1,57 $ par tranche de 100 $ d’évaluation en 2025.

S’ajoutent à cette hausse deux taxes spéciales, toujours pour le paiement des déficits antérieurs. L’une d’elles est en application depuis 2021 et diminuera de façon substantielle en 2027, tandis que l’autre est entrée en vigueur cette année. Ces deux taxes spéciales totalisent 0,16 $ supplémentaires par tranche de 100 $ d’évaluation.

Ces différents ajustements de taxation représentent une hausse moyenne du compte de taxes de 18,9 % pour les citoyens de Desbiens. À titre d’exemple, cela équivaut à une augmentation de 540 $ pour une résidence de 149 000 $, et de 723 $ pour une résidence de 200 000 $.

Les résidents du secteur des Érables doivent quant à eux payer une autre taxe spéciale de 155 $ pour le remboursement des travaux effectués par la MRC dont l’objectif était de dévier et de canaliser un cours d’eau.

Les services municipaux ont pour leur part augmenté de 0,6 %.

Un mal nécessaire

La mairesse dit comprendre qu’il s’agit là d’une importante hausse du fardeau des contribuables. Ces ajustements n’en demeuraient pas moins nécessaires.

« Il faut savoir que 66 % des dépenses municipales sont incompressibles, ce qui limite les marges de manœuvre quand vient le temps d’équilibrer un budget. Je pense par exemple au coût de l’électricité, aux salaires, aux assurances et aux quotes-parts que nous devons verser à la MRC pour divers services, comme la sécurité publique, la collecte des déchets, etc. »

« Les citoyens peuvent être assurés que toutes les restrictions que nous pouvions faire dans nos dépenses ont été appliquées avant le calcul de l’augmentation des taxes », ajoute-t-elle.

Direction générale

Par ailleurs, rappelons que Desbiens est toujours à la recherche d’un nouveau directeur général après le départ de Mathieu Simard en mars dernier. Il avait alors invoqué un climat toxique à l’hôtel de ville. L’ancien directeur général avait déposé une plainte à l’endroit de la mairesse à l’automne 2024. Il ne l’a pas retirée au moment de sa démission. Les procédures suivent leur cours.

L’intérim est toujours assuré par l’ancienne directrice générale de Saint-Gédéon, Dany Dallaire. Son contrat a d’ailleurs été renouvelé jusqu’en juin 2025. « Madame Dallaire fait un excellent travail. C’est en grande partie grâce à elle qu’on arrive progressivement à redresser nos finances. Nous allons essayer de la garder aussi longtemps que possible. »

Les employés de la Ville avaient également déposé un grief contre Ginette Sirois l’été dernier. Le conflit s’est conclu par une entente à l’amiable au cours des derniers mois.

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