Vendredi, 26 avril 2024

Faits divers

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Affaire Yves Martin: «…il doit être libéré! » - Me Jean-Marc Fradette

Le 29 septembre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 29 septembre 2015
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JUSTICE. Après avoir été mis au fait que le juge Boudreault s'est adressé aux policiers, afin obtenir des informations supplémentaires dans le dossier de son client Yves Martin, l'avocat de la défense, Me Jean-Marc Fradette a pris la décision de porter la demande de libération de ce dernier, en Cour supérieure.

Le chauffard de 35 ans, impliqué dans un accident causant la mort du couple Perron-Viger et de leur enfant de quatre ans, Patrick, le 1er août dernier comparaissait à nouveau hier, au palais de justice de Chicoutimi.

La cause a été repoussée au 13 octobre, afin de permettre à la défense de s'adresser à la Cour supérieure. Comme il s'agit d'un recours extraordinaire, le tout devrait se faire rapidement et Martin pourrait, dès lors, recouvrer sa liberté en attendant que débute son procès.

Selon Me Fradette, son client est en droit de se demander si la décision du juge est impartiale.

Le juge Boudreault s'est adressé directement à des agents de police impliqués dans le dossier, afin d'obtenir des informations sur la signalisation dans la zone, où s'est produit l'accident, et ce, la veille de sa décision.

«Tout processus qui a été mis en place par le juge avant d'avoir rendu sa décision rend celle-ci illégale. Par ailleurs, si elle est illégale, la détention l'est aussi et il doit être remis en liberté», affirme Jean-Marc Fradette.

C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il déposera une requête en habeas corpus, afin de faire vérifier la légalité de sa détention.

Déçu de la démarche de la Couronne

Me Fradette se dit déçu du travail de la Couronne dans le dossier de son client: «Ici, c'est l'accusé lui-même qui se voit obligé d'agir pour que soient dévoilées les informations devant une cour de justice».

«La Couronne est un officier de justice objectif dans le système judiciaire qui n'a pas de cause à gagner et il aurait été d'un meilleur aloi, que cette dernière prenne des démarches pour le faire savoir au juge de la Cour supérieure», termine-t-il.

De son côté, Me Claudine Roy, procureure à la Couronne désire ne pas émettre de commentaire. «Les propos que je vais tenir, je vais les tenir devant le tribunal», conclue-t-elle.

De leur côté, les membres de la famille Perron étaient particulièrement émotifs, car c'était l'anniversaire de Mathieu, le jeune père de famille décédé lors du drame.

«Il a eu 27 ans. On va le fêter ce soir même s'il n'est pas là. Ils m'ont gâché ma journée en m'amenant ici aujourd'hui, nous confie avec émotions la mère du jeune homme».

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