Vendredi, 26 avril 2024

Sports

Temps de lecture : 2 min 13 s

Tout connaître des gardiens de but

Le 27 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 27 juillet 2010
Par laurie fortin

Les entraîneurs sont tout de même assez faciles à trouver pour les équipes de hockey. Les entraîneurs se consacrant spécifiquement au gardien de but le sont un peu moins. Diplômé de l’Université de Sherbrooke en enseignement de l’éducation physique et de l’Université de Trois-Rivières en kinésiologie, l’entraîneur-adjoint des Jeannois d’Alma, Alexis Gagnon-Goulet compte bien faire le maximum de recherches pour démystifier ce domaine.

Calepin et crayon à la main, il repère les moindres mouvements des deux gardiens de but des Jeannois du Collège d’Alma depuis le début de la saison. Toutes les informations qu’il obtient, il les compile puis les analyse autant que possible: une tâche tout de même assez fastueuse puisque peu de passionné avant lui ont consacré de grandes recherches à ce volet du hockey. «Je détermine des statistiques qui pourraient démontrer des tendances chez les gars. À quel moment et où se font-ils compter des buts? Par un tir de loin, quand c’est un gaucher qui lance, un droitier? J’essaye de me monter des outils de travail qui pourraient faire avancer le monde de l’entraînement des gardiens de but», dit humblement celui qui va profiter du temps des Fêtes pour étudier à fond tous ces renseignements et déterminer par la suite si il pourrait être bon d’appliquer son procédé aux gardiens de d’autres équipes. «À première vue, les statistiques confirment ce que j’ai vu à l’œil nu ce qui est bon signe. Maintenant, il reste à déterminer les lacunes de mes deux bonhommes», exprime l’entraîneur-adjoint. Conscient ne rien inventer, il croit simplement approfondir certaines données grâce aux connaissances reliées à ses études. «Avec le fonctionnement musculaire par exemple, je trouve la façon de gagner de la puissance. Le transfert de poids, la contraction musculaire, l’équilibre: il y a plusieurs aspects à prendre en ligne de compte. Je vois un gros avantage à avoir étudier ce domaine. Quand j’entraînais dans le passé, je n’avais pas l’idée d’un dixième de ce que je fais aujourd’hui. Ça m’a beaucoup aidé», affirme sans détour le passionné qui ne compte pas les heures qu’il consacre à son travail.

Des collaborateurs de renom

Les contacts qu’il a acquis tout au long de sa carrière et parallèlement à ses études lui servent évidemment. Il a entre autres la chance d’échanger avec François Allaire qui a travaillé avec les Canadiens, avec David Marcoux (Miikka Kiprusoff) et Jocelyn Deschênes (Marc-André Fleury). «C’est un petit monde fermé et ce ne sont pas tous les entraîneurs qui souhaitent partager leur vision, mais moi j’aime bien comparer ma façon de travailler avec les autres, lance-t-il.

Pour Alexis Gagnon-Goulet, ce serait formidable de gagner sa vie avec l’entraînement de gardien de but, mais l’idée d’enseigner l’éducation physique le satisfait aussi grandement. Déjà, il consacre plusieurs heures de son temps aux Élites Midget AAA, au Royal Junior AA, aux Espoirs Midget AA, aux Espoirs Pee-wee AA du Saguenay, aux jeunes du sport-études de Jonquière et de ceux du Juvénat de Dolbeau. Le résident de Roberval doit donc concilier un heureux problème, celui de passer presque autant de temps sur la route que sur la glace. À preuve, depuis le mois de septembre, il compile déjà 11 000 kilomètres et la saison n’est pas encore terminée…(L.G.)

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES