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La Résidence des amis de Pierrot contrainte de fermer ses portes

Yohann Harvey Simard
Le 16 août 2022 — Modifié à 15 h 17 min le 16 août 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Au pied du mur, la Résidence des amis de Pierrot de Desbiens se voit contrainte de fermer ses portes par manque de financement et de personnel.

« On essayait de trouver des gens pour travailler dans notre résidence même avant la pandémie. C’est très difficile de trouver du personnel. Et puis dans le cadre de la COVID, ça s’est accentué. Il y a trois ans, on a fait faire des affiches pour indiquer qu’on cherchait des employés, et depuis, on a eu aucun C.V. », indique la directrice générale de l’établissement, Sylvie Blais.

La Résidence des amis de Pierrot ne compte plus que six employés à l’heure actuelle, tandis qu’il en faudrait environ une douzaine pour opérer les lieux adéquatement.

La ressource intermédiaire de Desbiens accueille des personnes atteintes de déficiences physiques et intellectuelles. Deux préposés sont parfois nécessaires à la prise en charge d’un seul résident, ne serait-ce que pour assurer les déplacements du bénéficiaire en question. Une situation devenue insoutenable alors « qu’on a de la difficulté à avoir une personne juste pour remplacer durant les vacances », affirme Sylvie Blais.

N'étant donc plus en mesure de prodiguer l’ensemble des soins que requièrent ses bénéficiaires, la Résidence des amis de Pierrot a récemment annoncé qu’elle fermerait ses portes.

Un processus devant mener au transfert des résidents vers des milieux de vie adaptés à leurs besoins respectifs est en cours.

Financement

Le manque de personnel n’était cependant pas le seul problème auquel était confronté l’établissement de santé, dont plusieurs résidents sont décédés au cours des deux dernières années, laissant autant de chambres vacantes.

Or, incapable de louer la totalité de ses huit chambres depuis, la résidence s’est vu priver d’une partie de ses revenus.

À cela s’ajoute le manque de financement de la part de son principal bailleur de fonds, le ministère de la Santé et des Services sociaux.

« Avec l’augmentation du coût de la vie, les subventions qu’on reçoit ne sont plus suffisantes. Le coût de la vie a augmenté de 7 ou 8%, alors que nous, on a des ajustements de 2 à 3% », soulève Sylvie Blais.

Sans remettre en question le bienfondé d’investir dans la construction de maisons pour aînés, cette dernière trouve « dommage » que Québec ne fasse pas preuve de la même ouverture quant au financement des ressources intermédiaires comme la Résidence des amis de Pierrot.

 

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