Actualités

Temps de lecture : 1 min 13 s

Un redécoupage électoral qui n’a « pas de bon sens »

Yohann Harvey Simard
Le 12 août 2022 — Modifié à 16 h 07 min le 12 août 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La commission indépendante pour le redécoupage des circonscriptions fédérales de 2022 propose un nouveau redécoupage électoral de la circonscription de Lac-Saint-Jean à l’approche des prochaines élections fédérales. La proposition vise à départir le comté de Lac-Saint-Jean de cinq de ses quatorze municipalités au profit de celui de Jonquière, une aberration selon le préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet.

Si la nouvelle carte électorale était entérinée, les municipalités de Saint-Bruno, d’Hébertville, d’Hébertville-Station, de l’Ascension-de-Notre-Seigneur et de Saint-Ludger-de-Milot, qui font actuellement partie de la circonscription de Lac-Saint-Jean, seraient réattribuées à celle de Jonquière.

En somme, seulement les municipalités bordant le Piékouagami demeureraient dans le comté de Lac-Saint-Jean.

Or, Louis Ouellet estime qu’amputer la circonscription de près de la moitié de ses membres est une proposition qui n’a « aucun sens ».

« Même un aveugle peut voir que ces municipalités-là n’ont pas les mêmes enjeux que Saguenay! Nos enjeux ne sont pas les mêmes, les processus de concertation ne sont pas les mêmes, nos organismes ne sont pas les mêmes », fait-il valoir.

Du même avis, la directrice générale adjointe de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, Cynthia Tardif, explique que la proposition faite par le comité de révision du découpage électoral s’appuie uniquement sur un raisonnement mathématique.

Toutes les considérations sociodémographiques se trouvent ainsi évacuées de l’équation, alors qu’il faudrait plutôt « tenir compte des différences territoriales, des réalités propres à chacun, des regroupements naturels, etc. »

Une séance de concertation aura lieu le 19 septembre prochain afin de statuer sur la proposition.

« D’abord, la première chose à faire, ce sera de rencontrer nos députés fédéraux pour voir ce qu’ils en pensent. Mais une chose est certaine, c’est que le 19 septembre, je vais être assis autour de la table pour leur dire que ce qu’il propose, ça n’a pas de bon sens », conclut le préfet.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES