Les relations difficiles avec le gouvernement du Québec, notamment dans les négociations visant la conclusion d’un projet de traité, poussent les élus de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh à ne pas autoriser la construction du poste Metapelutin dans la réserve faunique Ashuapmushuan.
« Malgré les promesses du premier ministre François Legault en 2022 et les affirmations récentes du ministre Ian Lafrenière, l’attitude irrespectueuse et déshonorable du gouvernement du Québec met en péril 45 ans de travail acharné dans les négociations du projet de traité. Plus que jamais dans ce dossier, nous devons agir avec fermeté, en exigeant le respect de nos droits et notre autodétermination », a déclaré le chef des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique.
Une volteface sur le projet éolien de 3 000 MW devant être construit dans le secteur de La Doré, annoncé l’an dernier par Hydro-Québec et ses partenaires soit les communautés de Mashteuiatsh et de Wemotaci et la MRC du Domaine-du-Roy.
L’acceptabilité sociale
La Première Nation n’est pas contre le développement du potentiel éolien sur son territoire mais elle souhaite que celui-ci se fasse à un rythme qui permet d’assurer l’acceptabilité sociale et de mesurer les impacts pour ses membres.
« Nous sommes prêts à concentrer nos efforts sur un premier secteur beaucoup moins étendu en poursuivant de manière ordonnée les démarches de développement des premières phases liées au poste Chamouchouane actuel situé à La Doré. De cette façon, nous serons en mesure d’examiner collectivement, avec nos membres, les impacts de ce type de développement sur nos droits, notre occupation, la pratique d’ilnu-aitun (nos activités traditionnelles) et notre patrimoine », a mentionné le chef Dominique.
Le poste Metapelutin
Metapelutin qui signifie « Le vent qui vient vers nous » est le nom donné au poste de transformation destiné à accueillir la majeure partie d’un potentiel éolien de 3000 MW de la Zone Chamouchouane.