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Plaintes vis-à-vis de la Société de développement commercial d’Alma

La SDC retorque

Yohann Harvey Simard
Le 28 février 2025 — Modifié à 12 h 07 min le 28 février 2025
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Accusée par des commerçants de manquer à ses engagements et de mettre en place des promotions « injustes », la Société de développement commercial d’Alma (SDC) défend sa position.

« La Société de Développement Commercial (SDC) d'Alma souhaite répondre aux récentes allégations concernant la dissolution de l’organisation et aux informations erronées diffusées par un petit groupe de membres », a indiqué l’organisation la semaine dernière dans un communiqué.

La SDC rappelle notamment quelles sont les « véritables règles » régissant les cotisations annuelles: « la cotisation minimale est de 250 $ et la cotisation maximale est de 6 500 $. De plus, il n’y a eu aucune augmentation depuis 4 ans, soit un taux de 4,5 % basée sur l’évaluation foncière effectuée par le mandataire de la Ville. La moyenne des cotisations est d’environ 600 $ par membre, soit 50 $ par mois. Nous avons 35 membres qui paient 1 000 $ ou plus, et 30 membres qui paient le minimum. Pour les OSBL, depuis plusieurs années, l’orientation prise pour le conseil d’administration est de les exemptés de cotisation. »

Relativement aux plaintes voulant que la cotisation soit abusive, la SDC répond que son fonctionnement est régi par la Loi sur les cités et villes, et que « c’est pourquoi la taxe spéciale (la cotisation) est équitable ».

Ensuite, au sujet de la promotion visant à alléger la cotisation des nouveaux commerces, la SDC soutient « qu’il n’est pas nouveau de donner des crédits de cotisation ou de taxe pour attirer de nouveaux commerces. Il s’agit d’une pratique courante dans le développement des affaires. Plusieurs municipalités offrent même des crédits de taxe foncière pour attirer des entreprises sur leurs territoires. »

Enfin, par rapport aux poursuites judiciaires à l’endroit des commerçants qui sont en défaut de paiement de leur cotisation, la SDC affirme ne pas avoir « d’autre choix que de percevoir les taxes impayées et il est impossible de revenir [d’obtenir un remboursement] sur celles qui ont été réglées. Par souci d’équité, chacun doit payer ses taxes, car il ne serait pas juste de laisser un commerçant ne pas les payer. »

On ne lâche pas le morceau

Les réponses de la SDC n’ont toutefois pas calmé les ardeurs de Jean-Marc Fradette, copropriétaire du restaurant-bar Barbe Noire.

Ce dernier estime que « les vingt dernières années ne peuvent que nous diriger vers un seul constat, à savoir que la SDC est un échec lamentable. Un retentissant constat catastrophique malgré une taxe d’affaires additionnelle qui n’a fait qu’accentuée la situation économique désastreuse des membres. »

Jean-Marc Fradette reproche notamment à la SDC et à la Ville d’Alma de ne pas avoir su prévenir l’exode des commerces vers la Place du Pont, dans le secteur des Galeries Lac-St-Jean. « Ce secteur est florissant et est dépourvu de la taxe d’affaires de la SDC », fait-il valoir.

Jean-Marc Fradette fait partie des commerçants impliqués dans la démarche de dissolution de la SDC en cours. À ce sujet, il affirme: « nous avons suffisamment de signataires pour entamer la procédure, mais nous souhaitons avoir le plus grand nombre de participants possible pour envoyer un message clair tant à la SDC qu’à la Ville d’Alma. »

 

 

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